L’offre du Hamas est basée sur les discussions avec Adam Boehler – diplomate arabe
Après discussions avec l'émissaire américain chargé des otages, le groupe terroriste s'est dit prêt à libérer l'otage Edan Alexander et à restituer les corps de 4 captifs binationaux
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

L’annonce faite vendredi matin par le groupe terroriste palestinien du Hamas de l’éventuelle libération de l’otage américano-israélien Edan Alexander et de quatre corps de binationaux est basée sur ce dont ses responsables ont discuté avec l’émissaire américain chargé des otages, Adam Boehler, au début du mois, a déclaré un haut diplomate arabe au Times of Israel.
Bien que dans sa déclaration, le Hamas n’ait pas précisé la nationalité des quatre corps qui seraient restitués, le diplomate arabe a indiqué qu’il s’agissait des quatre otages américano-israéliens restants : Itay Chen, Omer Neutra, Gaddi Haggaï et Judith Weinstein.
En échange des cinq Américains, le Hamas exige un certain nombre de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël, la reprise de l’acheminement de l’aide à Gaza et l’engagement d’Israël à entamer des pourparlers concernant la deuxième phase de l’accord, a précisé le diplomate, confirmant ainsi les informations du New York Times.
Une fois qu’Israël aura donné son accord de principe à cette proposition, le Hamas sera prêt à négocier l’identité des prisonniers palestiniens de sécurité à libérer, a déclaré le responsable.
Le groupe terroriste palestinien avait refusé d’accepter ce type de proposition lorsque ses hauts responsables avaient rencontré Boehler le 4 mars. La tenue de ces pourparlers a été révélée plus tard ce jour-là par Israël, qui était furieux de ne pas avoir été pleinement informé, avait déclaré un responsable américain au Times of Israel en début de semaine.
Vendredi, les États-Unis et Israël ont tous deux paru rejeter l’offre du Hamas.
Boehler a déclaré que la décision d’entamer des pourparlers directs avait été prise afin de débloquer les négociations. Israël refusait depuis un mois de négocier les conditions de la deuxième phase, comme il s’y était engagé en signant l’accord en janvier.
Alors que les pourparlers confidentiels des États-Unis avec le Hamas étaient entièrement coordonnés avec Witkoff, Boehler a été la cible de la colère israélienne. Le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, a fait pression sur les collaborateurs de Donald Trump pour que l’envoyé des États-Unis soit écarté de la question. Un haut responsable américain a déclaré jeudi au Times of Israel que Boehler continuerait à seconder Witkoff dans ses efforts.
Toutefois, Witkoff et d’autres responsables américains n’ont pas exprimé publiquement leur soutien à Boehler. Witkoff est resté discret sur ce sujet et, bien que le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, ait salué le travail de Boehler, le haut diplomate a déclaré que les pourparlers directs avec le Hamas étaient « ponctuels » et que les négociations futures se dérouleraient par le biais du canal initial dirigé par Witkoff.
Plus tôt dans la journée, Witkoff a révélé sa propre proposition de prolongation du cessez-le-feu, qui reprenait en grande partie les positions israéliennes antérieures, tout en rejetant l’offre du Hamas qui, selon lui, est malhonnête.
Alors que le Hamas semblait s’être rallié à l’offre de Boehler plus tôt dans la journée après son rejet initial, la réponse de Witkoff indique que celle-ci est peut-être arrivée trop tard et que Washington adopte désormais une position plus ferme.