L’UNRWA suspend 6 employés pour incitation à la haine sur les réseaux sociaux
Selon un organisme de surveillance pro-israélien, certains employés ont publié des messages de propagande en faveur du Hamas et ont appelé à tuer des Juifs

L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens dans le Proche-Orient a congédié six employés cette semaine après que le groupe de défense pro-israélien UN Watch a publié un compte-rendu attestant qu’ils avaient publié des messages en faveur de la violence et du groupe terroriste Hamas.
L’organisation, largement connue sous son acronyme UNRWA, est chargée de fournir des services à plus de 1,5 million de réfugiés palestiniens au Moyen-Orient. Elle emploie plus de 30 000 personnes.
Le rapport fourni des extraits et des captures d’écran tirés de profils Facebook accessibles au public et appartenant à des personnes qui s’identifient en ligne comme des employés de l’UNRWA.
Selon le compte-rendu, Hana Daoud, enseignante de l’UNRWA en Jordanie, a appelé les musulmans à « combattre les Juifs et à les tuer » et Elham Mansour, enseignante de l’UNRWA au Liban, a appelé à « massacrer les sionistes ». D’autres ont posté des photos et des clips en soutien aux terroristes du Hamas.
« Suite à l’examen par l’Agence de tous les messages publiés sur les réseaux sociaux mentionnés dans le rapport, six membres du personnel ont été mis en mis à pieds », a déclaré Leni Stenseth, commissaire générale adjointe de l’UNRWA, lors d’un briefing lundi.
L’organisation a exhorté les donateurs de l’UNRWA, dont les États-Unis et l’Union européenne, à retirer leur financement à la lumière des conclusions du rapport et a affirmé que l’agence des Nations unies n’avait pas pris de mesures contre les employés incriminés depuis qu’elle a commencé à porter ces informations à son attention il y a sept ans.
« Nous avons maintenant exposé plus de 120 enseignants et autres membres du personnel de l’UNRWA qui font l’éloge d’Hitler, glorifient le terrorisme et répandent l’antisémitisme, et l’UNRWA n’a pas encore donné le nom d’une seule personne qui aurait été licenciée », a déclaré Hillel Neuer, chef d’UN Watch.

Selon l’UNRWA, l’organisme onusien a pris à plusieurs reprises des mesures contre ceux qui violent ses principes, notamment des amendes et l’impossibilité de travailler au sein d’organisations de l’ONU.
« L’UNRWA est confronté à une crise financière qui, si elle n’est pas résolue, pourrait facilement avoir un impact négatif sur la stabilité régionale. Les actions de cette organisation et les commentaires coordonnés des organisations satellites démontrent une fois de plus leur véritable intention. Ils cherchent à détruire, pas à construire, à provoquer le conflit, et non à construire une paix durable », a déclaré Stenseth.
Sous l’administration de Donald Trump, Washington a largement réduit le financement de l’Autorité palestinienne et de l’UNRWA, qui gère un réseau de programmes éducatifs et médicaux pour les réfugiés palestiniens dans tout le Moyen-Orient.
Mais l’administration Biden a réévalué le financement de l’agence, y ajoutant 150 millions de dollars d’aide économique.

Israël fait depuis longtemps pression pour la fermeture de l’UNRWA, argumentant qu’elle contribue à perpétuer le conflit avec les Palestiniens puisqu’elle confère le statut de réfugié aux descendants des personnes initialement déplacées à l’époque de la guerre d’indépendance d’Israël.
Les défenseurs d’Israël critiquent également depuis longtemps l’UNRWA pour ses manuels scolaires qui, selon eux, incitent à la violence. Les groupes de surveillance israéliens ont accusé les programmes de l’UNRWA de promouvoir la violence et de nier le droit à l’existence d’Israël.