Lyon : Les bagagistes réagissent aux accusations d’antisémitisme à leur encontre
Selon eux, le retard de livraison des bagages des passagers de Tel Aviv dimanche aurait pour origine un problème de sous-effectif
Dimanche dernier, à l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, une altercation a éclaté entre bagagistes et passagers du vol Transavia en provenance de Tel Aviv. En cause : un retard de deux heures dans la livraison des bagages.
Sur Internet et les réseaux sociaux, les passagers ont ensuite accusé d’antisémitisme les bagagistes, accusés d’avoir délibérément retardé l’arrivée des bagages en raison de la provenance des passagers.
Ceux-ci ont réagi ce mardi. Lyon Mag a ainsi publié le témoignage d’Atef Ben Hamouda, délégué syndical d’UNSA.
« Un collègue était en train de décharger des bagages d’un vol Air Algérie quand il a vu débarquer une dizaine de personnes en furie, qui se saisissaient des valises en pensant que c’étaient les leurs, a-t-il déclaré. Il leur a demandé de retourner dans l’aéroport car elles n’avaient pas le droit d’être ici après avoir forcé une porte aimantée. Elles lui ont fracturé le doigt, il est arrêté jusqu’au 25 novembre. Une collègue a ensuite été étranglée. Les deux vont porter plainte. »
Un autre a soutenu que le retard n’était aucunement volontaire. « Cela n’a rien à voir avec la provenance des vols et des bagages. C’est un problème de sous-effectif. Les passagers des vols d’Algérie, du Maroc, de Tunisie, ils attendent comme les autres », a-t-il indiqué.
Lyon Mag a également publié une vidéo des passagers envahissant le tarmac de l’aéroport sur Twitter.
Vidéo de l'altercation entre des bagagistes et des voyageurs à la recherche de leurs valises sur les pistes de @lyonaeroports dimanche. Enquête interne ouverte, des plaintes déposées par les salariés blessés pic.twitter.com/KtDWN10Yp6
— Lyon Mag (@lyonmag) November 12, 2019
L’aéroport a ouvert une enquête interne. Dans un communiqué, le Crif a lui fait part de « sa plus vive inquiétude quant aux retards récurrents dénoncés depuis déjà plusieurs mois ». L’organisation a dit également s’interroger sur « les causes réelles qui les engendrent ».