Madrid : Israël doit se défendre « dans les limites du droit international humanitaire »
Le Hamas est largement accusé de se fondre dans la population civile - comme l'a rappelé mercredi la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen
« La voix de l’Espagne va toujours s’élever pour la protection des droits de la population civile palestinienne à Gaza. Il faut faire la différence entre les objectifs terroristes et la population civile. On ne peut pas avoir comme cibles des lieux de culte, des hôpitaux, des sièges des Nations Unies », a déclaré jeudi Jose Manuel Albares lors d’une conférence de presse avec son homologue marocain Nasser Bourita.
« Nous avons condamné le 7 octobre l’attaque terroriste du Hamas contre Israël et nous avons dit très clairement que Israël a le droit de se défendre. Nous avons souligné également que cette défense face à cette attaque terroriste doit se faire dans les limites du droit international humanitaire », a-t-il ajouté.
Le Hamas est largement accusé de se fondre dans la population civile – comme l’a rappelé mercredi la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen.
Selon M. Albares, la population de Gaza « doit avoir la garantie des fournitures les plus essentielles : l’eau, les aliments, les médicaments, le fioul ».
L’ONU ne cesse de répéter que l’aide humanitaire, dont l’entrée dans le territoire est soumise à l’autorisation d’Israël, est insuffisante et que la surpopulation dans les camps entraîne des maladies, en plus de la faim et du manque de soins.
De nombreuses vidéos en ligne montrent les terroristes palestiniens s’emparer des aides internationales.
La guerre a plongé le territoire dans une grave crise humanitaire et 1,9 million d’habitants, soit 85 % de sa population, ont été déplacés, selon l’ONU, beaucoup d’entre eux ayant dû fuir à plusieurs reprises à mesure que les combats s’étendaient.
« Il y aura davantage de batailles difficiles dans les prochains jours », a prévenu Daniel Hagari, un porte-parole de l’armée, disant que les soldats usaient de « nouvelles méthodes de combat », comme le dépôt de charges explosives dans des lieux fréquentés par des terroristes du Hamas.
Le ministre de la Défense a prévenu jeudi que la guerre allait durer. Le Hamas « a mis en place des infrastructures souterraines et aériennes qu’il n’est pas facile de détruire. Cela prendra du temps – plus que quelques mois – mais nous vaincrons et nous détruirons » le Hamas, a déclaré Yoav Gallant.
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Il a réitéré l’appel de l’Espagne à la tenue d’une conférence de paix internationale qui doit selon lui aboutir à la création d’un État palestinien « réaliste, viable avec Gaza et Cisjordanie connectés et avec sa capitale à Jérusalem-Est ».
Le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita a lui estimé que « la communauté internationale doit assumer la responsabilité de lancer un processus politique sérieux conduisant à la mise en place d’une solution à deux Etats, avec un Etat palestinien dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-est comme capitale ».
La guerre a été déclenchée par l’assaut meurtrier du Hamas du 7 octobre, au cours duquel environ 3 000 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la terre, l’air et la mer, sous le couvert de milliers de roquettes. Ils se sont infiltrés dans plus de 20 communautés à travers le sud du pays, tuant 1 200 personnes et capturant plus de 240 otages. Des familles ont été massacrées chez elles devant leurs proches, et au moins 364 personnes ont été assassinées lors d’un festival de musique en plein air.
Plus de 18 700 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Selon les estimations de l’armée israélienne, 5 000 membres du Hamas auraient été tués dans la bande de Gaza, auxquels s’ajoutent plus de 1 000 terroristes tués en Israël lors de l’assaut du 7 octobre.