Meurtre aggravé présumé dans le cas d’un homme accusé d’avoir tué sa femme
Selon la police, l'acte d'Eliran Malul contre Michal Sela a été particulièrement cruel, et il a entravé la justice ; le suspect, qui aurait tenter de se suicider, garde le silence

Un homme soupçonné d’avoir tué sa femme l’a fait dans des circonstances aggravantes et a été particulièrement cruel, a déclaré la police au tribunal de première instance de Jérusalem jeudi.
Eliran Malul est soupçonné d’avoir tué son épouse, Michal Sela, 32 ans, alors que leur fille de huit mois était à la maison. Malul, 34 ans, aurait alors tenté de se suicider.
Le tribunal a prolongé la détention de Malul de 11 jours avec l’accord de son avocat, Idan Gamliel, qui a déclaré aux médias qu’il était d’accord parce que son client n’avait pas encore témoigné en raison de son état médical.
Malul est soupçonné de meurtre aggravé, de meurtre avec préméditation et d’entrave à la justice.
La police a indiqué qu’elle disposait d’un grand nombre de preuves et de documents qui constituaient la base de ses soupçons.
Malul est toujours en soins médicaux à l’hôpital Hadassah Ein Kerem de Jérusalem et n’a jusqu’à présent pas coopéré avec les enquêteurs. Alors que son avocat a dit que c’est parce que Malul est sous l’influence d’analgésiques pour ses blessures, la police estime que c’est parce qu’il maintient son droit de garder le silence.
Au cours de l’audience, Gamliel a remis une lettre écrite par les proches de Malul à la famille Sela. Les proches de Malul n’ont pas été lui rendre visite à l’hôpital, ont rapporté les médias israéliens.
Malul a repris connaissance dimanche, deux jours après que la police eut retrouvé le corps de Sela lardé de plusieurs coups de couteau dans la maison du couple à Motza, dans la banlieue de Jérusalem, tôt vendredi matin.
Le bébé du couple n’a pas été blessé lors de cette agression.
Malul s’est évanoui vendredi matin après avoir confié l’enfant à ses voisins. Ils ont dit au site d’information Walla qu’il a titubé jusqu’à leur domicile, saignant et marmonnant : « Aidez-moi, ma femme et moi venons juste d’essayer de nous suicider », avant de s’évanouir.
Selon la police, cependant, rien ne prouve qu’il s’agissait d’un pacte de suicide. La police a déclaré qu’à l’époque, il n’y avait aucune trace de violence familiale antérieure, et les amis et la famille ont exprimé leur profond choc face à ce drame.
Sela travaillait comme assistante sociale auprès de jeunes à risque à Jérusalem et on pense qu’elle a rencontré son mari dans le cadre de ce travail.
La mort de Sela porte à 12 le nombre de femmes tuées en Israël en 2019 par des personnes qu’elles connaissent.
L’année dernière, 25 femmes ont été assassinées en Israël dans des incidents liés à la violence domestique, le nombre le plus élevé depuis des années, ce qui a suscité une série de protestations et d’appels urgents aux autorités pour qu’elles prennent des mesures contre l’incidence croissante de la violence contre les femmes en Israël. Bon nombre de ces femmes ont déposé des plaintes auprès de la police avant leur décès car elles craignaient pour leur sécurité.