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Moshe Gafni : Si Netanyahu perd sa majorité, « nous réfléchirons » à nos options

Le chef de Yahadout HaTorah dit qu'une défaite électorale serait un "désastre" mais que la promesse de loyauté au Premier ministre qui a été faite par son parti "n'a pas de sens"

Moshe Gafni, président de Degel haTorah, lors de la cérémonie d'ouverture de la campagne électorale du parti, avant les élections israéliennes, à Jérusalem, le 12 février 2020. (Crédit : Yonatan Sindel / Flash90)
Moshe Gafni, président de Degel haTorah, lors de la cérémonie d'ouverture de la campagne électorale du parti, avant les élections israéliennes, à Jérusalem, le 12 février 2020. (Crédit : Yonatan Sindel / Flash90)

Le chef du parti ultra-orthodoxe Yahadout HaTorah, Moshe Gafni, a déclaré samedi que sa formation « réfléchira » à ses options si le Premier ministre Benjamin Netanyahu ne parvenait pas à s’assurer une coalition majoritaire après le scrutin de mardi.

Gafni a déclaré que la promesse de loyauté signée par Yahadout HaTorah à l’égard de Netanyahu, le mois dernier, n’a « aucun sens » mais il a indiqué qu’il continuait à soutenir le Premier ministre et qu’il espérait sa victoire lors du scrutin.

Le parti Yahadout HaTorah est un partenaire déterminant du bloc formé par les partis de droite et religieux, avec lesquels il est parvenu à prévenir la formation de coalitions plus centristes et laïques après les précédentes élections.

Les derniers sondages diffusés la semaine dernière ont montré que Netanyahu pourrait s’assurer une majorité de 61 sièges dans le scrutin de mardi – c’est le quatrième vote organisé en Israël en l’espace de deux ans – s’il a le soutien de la faction Yamina de Naftali Bennett, qui n’a pas exclu de rejoindre une coalition dirigée par Netanyahu.

Le député Moshe Gafni du parti Yahadut HaTorah tente de s’entretenir avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu à la Knesset le 24 novembre 2015. (Yonatan Sindel/Flash90)

Au cours d’un entretien préélectoral accordé à la Douzième chaîne, lorsqu’il a été interrogé sur ce que son parti ferait dans l’hypothèse où Netanyahu échouerait à remporter 61 sièges pour son bloc, Gafni a déclaré que « nous réfléchirons à ce qu’il faudra faire avant le cinquième scrutin ».

« J’espère qu’une telle catastrophe n’arrivera pas », a-t-il dit.

Gafni a indiqué qu’il s’était allié au parti du Likud de Netanyahu parce qu’il comprenait ses électeurs « traditionnels », pas parce qu’il est de droite.

« Etre à droite n’entre pas en ligne de compte pour moi », a expliqué Gafni. « Cela fait de nombreuses années que je suis avec Netanyahu. Je reste avec lui parce que notre public traditionnel, c’est aussi celui du Likud. Si notre public traditionnel était ailleurs, j’irais ailleurs aussi ».

Des employés israéliens installent une affiche géante de campagne électorale montrant le Premier ministre Benjamin Netanyahu du parti Likud, à Jérusalem, le 10 mars 2021. (Yonatan Sindel/Flash90)

Le mois dernier, Gafni n’avait pas exclu une coalition avec le chef de l’opposition Yair Lapid de Yesh Atid et il ne s’était pas engagé à recommander Netanyahu en tant que leader du prochain gouvernement.

« Après les résultats, nous verrons quelles sont les options », a-t-il encore dit.

A la fin du mois de février, toutefois, le parti Yahadout HaTorah et le Shas ont signé une promesse de loyauté à l’égard de Netanyahu, s’engageant à ne pas rejoindre de manière indépendante un gouvernement dirigé par un autre parti que le Likud à l’issue du vote du 23 mars.

Samedi, Gafni a écarté cette promesse d’un revers de main.

« Notre promesse signée auprès de Netanyahu n’a aucun sens », a-t-il dit.

Gafni a confié à la Treizième chaîne, samedi, que Lapid avait changé son approche face aux partis ultra-orthodoxes.

« Lapid a changé de langage, de terminologie, d’approche. J’en ignore les raisons », a-t-il déclaré.

Yair Lapid, président du parti Yesh Atid, le 5 janvier 2021. (Elad Guttman)

Il a expliqué que si Lapid changeait ses politiques, alors les deux mouvements pourraient être partenaires – mais que si Lapid maintenait certaines parties de son programme qui jettent l’anathème sur les ultra-orthodoxes, ce ne serait pas possible.

Il a indiqué à la Treizième chaîne que si Netanyahu n’obtenait pas avec certitude 61 sièges, « vous pourrez m’inviter et m’interviewer encore. On en reparlera ».

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