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Négociations de coalition : qui pour le ministère clef de la Justice ?

Selon les rumeurs, Netanyahu, dont le mandat a été renouvelé, voudrait confier le ministère de la Justice à Yariv Levin ou Bezalel Smotrich

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu serre la main de Meir Porush (à gauche) du parti Yahadout HaTorah à la Knesset, le 29 avril 2015, après que les deux parties ont signé un accord de coalition. A la droite de Netanyahu se trouve Yaakov Litzman, leader de Yahadout HaTorah. (Avec l'aimable autorisation du Likud)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu serre la main de Meir Porush (à gauche) du parti Yahadout HaTorah à la Knesset, le 29 avril 2015, après que les deux parties ont signé un accord de coalition. A la droite de Netanyahu se trouve Yaakov Litzman, leader de Yahadout HaTorah. (Avec l'aimable autorisation du Likud)

Ce jeudi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu entamera une série de négociations visant à former un gouvernement de coalition alors qu’il démarre son cinquième mandat, avec une attention particulière sur le poste clef de ministre de la Justice.

Mercredi, le président Reuven Rivlin a officiellement chargé le Premier ministre Benjamin Netanyahu de former une coalition pour gouverner la 21e Knesset. Il a demandé au Premier ministre d’Israël d’apaiser les tensions sociales après une campagne électorale très vive.

L’option la plus probable pour Netanyahu est une coalition avec 65 sièges de partis de droite et ultra-orthodoxes dont le Likud (35 sièges), Shas (8), Yahadout HaTorah (8), l’Union des partis de droite (5), Yisrael Beytenu (5) et Koulanou (4).

Les négociations promettent d’être très âpres, puisque tous les partis, à part Koulanou, sont indispensables pour former une majorité dans une Knesset à 120 sièges.

La première spéculation se focalise sur le ministère de la Justice, alors que les démêlées judiciaires de Netanyahu devraient être un sujet majeur du prochain mandat. Le Premier ministre sera peut-être visé par une inculpation dans trois affaires séparées dans les prochains mois, après avoir été entendu.

Des spéculations voudraient que Netanyahu puisse profiter de sa nouvelle force politique pour faire avancer une loi qui lui accorderait l’immunité des poursuites tant qu’il reste Premier ministre. On a déjà annoncé qu’il envisageait de conditionner une entrée dans son nouveau gouvernement à un potentiel soutien à ce que l’on a appelé la « Loi française » qui protégerait un Premier ministre au pouvoir de telles poursuites. Netanyahu a publiquement donné des signaux contradictoires sur le fait qu’il chercherait ou non à faire passer cette loi.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à droite) avec le ministre du Tourisme Yariv Levin lors d’un vote de la Knesset sur le budget, qui coïncidait avec la publication par la police de recommandations visant à inculper Netanyahu pour corruption et abus de confiance, le 13 février 2018. Levin a mené les efforts du Likud pour faire pression en faveur d’une législation définissant Israël comme étant avant tout un État juif. (Yonatan Sindel/Flash90)

Mercredi, des articles de journaux israéliens ont indiqué que Netanyahu envisageait de nommer soit Yariv Levin, de son parti du Likud et actuellement ministre du Tourisme, ou Bezalel Smotrich, de l’Union des partis de droite, comme ministre de la Justice. La Douzième chaîne a déclaré qu’il « était presque certain » que Netanyahu choisirait l’un des deux hommes.

Ayelet Shaked, la ministre de la Justice sortante, qui pense aussi qu’il faut réformer le système de justice en Israël, qui a la réputation d’être un bastion libéral, n’a pas réussi à entrer à la Knesset après que son parti HaYamin HaHadash a échoué à dépasser le seuil électoral.

Aussi bien Levin que Smotrich ont exprimé leur soutien à l’idée de restreindre les pouvoirs de la Cour suprême et de lui retirer sa capacité à retoquer une loi. En outre, Smotrich a explicitement déclaré qu’il chercherait à faire adopter une loi pour protéger Netanyahu de son inculpation.

Le député de l’Union nationale, Bezalel Smotrich, à la Cour suprême de Jérusalem, le 27 mars 2019. (Yonatan Sindel/Flash90)

Smotrich, un co-fondateur de l’ONG de droite Regavim, qui cible les constructions illégales par des non-Juifs en Israël et en Cisjordanie, est entré à la Knesset en 2015 et s’est rapidement fait connaître pour ses positions de droite dure et pour ses remarques polémiques.

Durant ses quatre années à la Knesset, il a fait les gros titres pour avoir encouragé les manifestations visant à échapper au service militaire en réaction à l’agenda « féministe radical » de Tsahal, pour avoir comparé l’évacuation d’une implantation illégale à un « viol brutal », et pour avoir affirmé que des Arabes « illettrés » allaient pouvoir entrer à l’Université grâce à la discrimination positive. Il s’est aussi déclaré lui-même comme un « homophobe fier ». Il a demandé à une séparation des chambres de maternité entre Juifs et Arabes dans les hôpitaux, et il a participé à l’organisation d’une « Parade Bête » anti-gay à Jérusalem en réponse à la parade annuelle de la Gay pride de la ville.

Netanyahu est suspecté dans trois affaires criminelles, connues comme les Affaires 1000, 2000 et 4000, dans lesquelles les enquêteurs ont recommandé des inculpations pour corruption.

En février, le Procureur général Avichai Mandelblit a annoncé qu’il avait l’intention d’inculper Netanyahu dans les trois affaires, mais que sa décision finale serait prise après une audience.

Netanyahu aura 28 jours pour former un gouvernement, avec la possibilité d’une extension de deux semaines, à la discrétion du président.

Le leader du parti Shas, Aryeh Deri, au centre, Avigdor Liberman, dirigeant de Yisrael Beytenu à gauche, et le président de YaHadout HaTorah Yaakov Litzman lors d’une séance plénière à la Knesset, le 29 juillet 2013. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Au-delà des questions juridiques, Netanyahu devrait avoir des difficultés à trouver un compromis entre les demandes des deux partis ultra-orthodoxes, qui ont reçu encore plus de voix, et le parti laïc Yisrael Beytenu d’Avidgor Liberman.

Liberman a promis de tenir bon sur des questions religieuses et d’Etat dans une coalition qui sera probablement dominée par la droite religieuse, en particulier sur la question de l’incorporation dans l’armée des ultra-orthodoxes.

Une fois que Netanyahu aura géré tout cela, il devra aussi faire face à l’épineuse question de répondre aux demandes pour des postes ministériels de la part des membres du Likud, qui vont vouloir une plus grande part du gâteau après avoir remporté 35 sièges.

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