Netanyahu accuse Ben Gvir de divulguer des secrets d’État
Le dirigeant d'Otzma Yehudit répond en demandant des tests de détection de mensonges, y compris pour les "porteurs de stimulateurs cardiaques" - une référence au Premier ministre
Le parti au pouvoir, le Likud, a accusé mercredi le dirigeant d’Otzma Yehudit, Itamar Ben Gvir, d’avoir divulgué des conversations privées.
Ces accusations interviennent suite à la publication dans la presse israélienne d’informations selon lesquelles le Premier ministre Benjamin Netanyahu aurait proposé d’inclure le ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite dans un groupe restreint de membres du cabinet recevant des informations relatives à la sécurité nationale, en échange de son soutien à un projet de loi controversé réglementant la nomination des rabbins municipaux. Un projet de loi qui a depuis été retiré de l’ordre du jour par Netanyahu.
Les articles sont « truffés d’informations erronées », a déclaré le Likud. « Les propos du Premier ministre Netanyahu à son ministre Ben Gvir étaient simples : quiconque veut être associé à une équipe restreinte de consultation sur la sécurité doit prouver qu’il ne divulguera pas de secrets d’État ni de conversations privées. »
En réponse, Otzma Yehudit a déclaré qu’il soutenait un projet de loi exigeant que les membres du cabinet se soumettent à des tests au détecteur de mensonges. Le parti « exhorte le Premier ministre à le faire avancer rapidement, mais à condition qu’il s’applique également aux personnes portant un stimulateur cardiaque », en référence à Netanyahu, qui s’est fait poser un stimulateur cardiaque l’année dernière.
En début de semaine, Netanyahu a annoncé que le cabinet de Guerre – le petit forum mis en place le 11 octobre pour gérer les campagnes militaires contre les groupes terroristes du Hamas et du Hezbollah – avait été officiellement dissous suite au départ du leader de HaMahane HaMamlahti de la coalition.
Ben Gvir, membre du cabinet de la Sécurité mais pas du cabinet de la Guerre, se plaint depuis le début de la guerre d’avoir été tenu à l’écart des forums de décision par le Premier ministre.
En réponse au communiqué du Likud, HaMahane HaMamlahti a fustigé Netanyahu, disant que « quiconque estime qu’un ministre divulgue des secrets d’État ne devrait pas lui donner le contrôle de la police israélienne ni la possibilité d’être membre du cabinet ».