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Baharav-Miara contredit Netanyahu : Bar peut enquêter sur le chef de la division juive du Shin Bet

La procureure générale a déclaré au Premier ministre que le chef du Shin Bet dispose de "tous les pouvoirs qui lui sont conférés, y compris en matière d'enquête et de clarification de commandement"

À gauche : Ronen Bar, chef du Shin Bet ; au centre : Benjamin Netanyahu ; à droite : la procureure générale Gali Baharav-Miara. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90 ; Reuven Kastro/Pool ; Oren Ben Hakoon/Pool)
À gauche : Ronen Bar, chef du Shin Bet ; au centre : Benjamin Netanyahu ; à droite : la procureure générale Gali Baharav-Miara. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90 ; Reuven Kastro/Pool ; Oren Ben Hakoon/Pool)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a publié dimanche une déclaration rejetant les récentes remarques du Shin Bet et affirmant que son chef, Ronen Bar, n’est pas autorisé à enquêter sur un enregistrement récemment révélé impliquant le chef de la division juive de l’agence de sécurité intérieure.

« Le chef du Shin Bet, qui a été démis de ses fonctions par le gouvernement, n’est pas autorisé à enquêter sur le grave incident au cours duquel le chef de la division juive a été enregistré en train d’agir illégalement, car il est personnellement impliqué », a écrit le bureau du Premier ministre dans un communiqué.

La veille, la chaîne publique Kann a diffusé un enregistrement révélant une conversation entre le chef de la division juive du Shin Bet, qui n’est identifié que par son initiale en hébreu « Aleph », et un officier supérieur de la division de la police en Cisjordanie, le commandant Avishaï Mualem.

Au cours de cette conversation, Aleph dit à Mualem que de jeunes résidents d’implantations radicaux ont été arrêtés et détenus sans preuve, et dans lequel il les qualifie de « shmocks » (« crétins » en yiddish).

« C’est le chef du Shin Bet qui, par définition, autorise chaque arrestation d’un Juif. Et les enregistrements eux-mêmes indiquent que les arrestations – au cours desquelles le chef de l’unité des enquêtes spéciales s’est dit préoccupé par l’absence de preuves – sont traitées directement par le bureau du chef du Shin Bet », poursuit la déclaration.

« Après avoir faussement accusé le Premier ministre dans sa déclaration à la Haute Cour de justice d’utiliser les pouvoirs de l’agence contre des civils, Ronen Bar a tout intérêt à ce que le contraire ne soit pas prouvé. Ce sera au nouveau chef du Shin Bet, une fois nommé, de s’occuper de cette grave question qui a été révélée », conclut la déclaration du bureau du Premier ministre.

La procureure générale Gali Baharav-Miara a de son côté déclaré au Premier ministre que le chef du Shin Bet jouissait de toute l’autorité nécessaire pour enquêter sur les récents propos de la division juive de l’agence, contredisant les déclarations précédentes du Premier ministre.

Baharav-Miara a déclaré à Netanyahu que Bar dispose de « tous les pouvoirs qui lui sont conférés, y compris en matière d’enquête et de clarification de commandement ».

Elle a également souligné que la Haute Cour de justice avait suspendu la révocation de Bar dans l’attente des audiences et de la décision sur les recours déposés contre le limogeage du chef de l’agence par le gouvernement, affirmant que les propos de Netanyahu « videraient de sa substance la décision judiciaire ».

La procureure générale a ajouté que les commentaires du chef de la Division juive nécessitent une enquête « approfondie et urgente », comme Bar lui-même l’a déclaré.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’exprimant dans un message vidéo après avoir témoigné devant la police dans le scandale du Qatar-gate, le 31 mars 2025. (Crédit : Capture d’écran/Telegram)

En réponse à la diffusion de cet enregistrement, le Shin Bet a déclaré samedi que la conversation « ne concernait que des contrevenants soupçonnés de violence, qui se faisaient justice eux-mêmes ».

Le Shin Bet a néanmoins indiqué dans sa réponse que « le contenu et le style des remarques prononcées ne correspondent pas aux valeurs et à la conduite professionnelle de l’agence », et que le chef de l’agence de sécurité intérieure, Bar, examinerait la question.

Le cabinet du Premier ministre avait initialement répondu samedi, qualifiant cet enregistrement de « choquant » et de « menace sérieuse pour la démocratie ».

« Ce n’est que dans les régimes totalitaires qu’une police secrète agit de manière aussi dangereuse », avait ajouté le Premier ministre, qui s’efforce actuellement d’évincer Bar alors que l’enquête dite du « Qatar-qate » se penche sur d’éventuels liens illicites entre des collaborateurs de Netanyahu et le Qatar.

De gauche à droite : le ministre de la Justice Yariv Levin ; la procureure générale Gali Baharav-Miara. (Crédit : Flash90)

De son côté, le ministre de la Justice Yariv Levin avait plus tôt demandé à la procureure générale si elle avait autorisé la « politique d’arrêter et de détenir des jeunes résidents d’implantations radicaux sans preuve » déclarée d’Aleph.

« Depuis que ces faits graves ont été rendus publics, vous n’y avez pas du tout répondu et n’avez pris aucune mesure contre le chef de la division juive », avait écrit Levin dans une missive hostile adressée à la procureure générale, qu’il est en train de limoger.

« Quelle est votre position sur ce sujet et pourquoi n’avez-vous pris aucune mesure en la matière ? », avait demandé le ministre de la Justice.

Levin avait également demandé si Baharav-Miara ou quelqu’un d’autre de son bureau avait approuvé la politique de la division juive du Shin Bet, s’il l’avait consultée avant d’adopter cette politique et si elle était au courant de sa conduite.

Aleph a annoncé dimanche qu’il se mettait en retrait jusqu’à ce qu’une enquête soit menée à son sujet, affirmant qu’il avait « commis une erreur » dans le choix de ses mots.

« Je rejette totalement la tentative visant à donner l’impression que le travail n’est pas conforme à la loi et aux valeurs de retenue et de dignité », a-t-il déclaré.

« J’ai commis une erreur de langage qui n’est pas conforme aux valeurs de l’agence ni aux miennes. Par conséquent, et par devoir d’exemplarité, afin de permettre une enquête approfondie, je me mets moi-même temporairement en retrait de mes fonctions de chef de division jusqu’à la fin de l’enquête approfondie sur cette affaire. »

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