Netanyahu : « Nous avons frappé le Hezbollah d’une façon qu’il n’imaginait pas »
Le Premier ministre assure que "si le Hezbollah n'a pas reçu le message", il va vite le comprendre ; Israël ne peut pas tolérer d'être agressé comme c'est le cas depuis le 8 octobre
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis ce dimanche que le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah allait « comprendre le message » après une série d’opérations israéliennes spectaculaires.
« Ces derniers jours, nous avons frappé le Hezbollah avec une série de frappes qu’il n’imaginait pas », a-t-il déclaré dans un communiqué vidéo.
« Si le Hezbollah n’a pas [encore] reçu le message, je vous promets qu’il le recevra. »
« Nous sommes déterminés à faire rentrer nos habitants [déplacés du nord] chez eux en toute sécurité. Aucun pays ne peut tolérer des tirs [de roquettes] sur ses résidents, des tirs [de roquettes] sur ses villes », a ajouté le Premier ministre.
« L’État d’Israël ne peut pas le tolérer non plus. »
Comme il l’a fait ces derniers jours, Netanyahu a promis qu’Israël « fera tout ce qui est nécessaire pour rétablir la sécurité ».
Vendredi, Israël a assassiné deux des principaux commandants du Hezbollah, Ibrahim Aqil et Ahmed Wahbi, ainsi que d’autres éléments importants du groupe terroriste chiite libanais, lors d’une frappe aérienne sur un immeuble résidentiel à Beyrouth. L’armée israélienne a indiqué qu’Aqil supervisait une opération planifiée pour envahir la Galilée.
Cette frappe est survenue après que 30 terroristes du Hezbollah ont été tués la semaine dernière au Liban dans l’explosion de bipeurs et de talkies-walkies. L’attaque a été imputée à Israël.
Ces derniers jours, Israël a également mené des centaines de frappes aériennes qui, selon Tsahal, visaient des lance-roquettes du Hezbollah prêts à être déclenchés.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de vingt-six civils du côté israélien, ainsi que celle de vingt-deux soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a signalé que 502 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 78 éléments d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et au moins 60 civils, dont trois journalistes, ont été tués.
Israël a averti pendant des mois qu’il ne pouvait plus tolérer la présence du Hezbollah le long de sa frontière à la suite du pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre et que si une solution diplomatique n’était pas trouvée, il se tournerait vers l’action militaire pour repousser le Hezbollah vers le nord et permettre aux quelque 70 000 personnes évacuées de rentrer chez elles en toute sécurité.