Portrait de Leone Ginzburg, résistant italien et éditeur exigeant
Né à Odessa, mais Italien de cœur et d'adoption, Leone Ginzburg devient à Turin éditeur et militant anti-fasciste, avant de connaître les geôles nazies
Arte a diffusé un documentaire – encore visible quelques jours sur le site de la chaîne – qui retrace la vie de Leone Ginzburg qui, « fruit des amours estivales de sa mère avec un Italien » naquit « en 1909 à Odessa dans une famille juive aisée et cultivée. »
En 1923, il accompagne sa famille qui s’installe à Turin. Au lycée Massimo d’Azeglio, sa promotion compte des noms aussi célèbres que Cesare Pavese, Guilio Einaudi, Norberto Bobbio, Vittorio Foa ou encore Massimo Milan, qui deviendront tous militants anti-facistes après l’arrivée de Mussolini au pouvoir, quelques années plus tard.
Dix ans après, il crée avec Giulio Einaudi la maison d’édition Einaudi, qu’il dirigera avec une grande rigueur.
Professeur de langue slave et de littérature russe à l’université de Turin, il est renvoyé pour avoir refusé de prêter allégeance au régime fasciste.
« Parallèlement, explique le site d’Arte, il prend la tête de la branche turinoise du mouvement antifasciste Giustizia e Libertà, jusqu’à son arrestation en mars 1934. Libéré sous surveillance en 1936, il est exilé dans la petite ville de Pizzoli après l’entrée en guerre de l’Italie. Il meurt dans une prison romaine le 5 février 1944, torturé par les nazis qui ont envahi le pays. »
Il fût marié à l’écrivaine célèbre Natalia Ginzburg, et père de l’historien Carlo Ginzburg.