Quand Jalkh, actuel vice-président du FN, signait des articles antisémites
'Les écrits restent' dit l'adage. Jean-François Jalkh, qui fut journaliste à National hebdo, voit ressurgir ses articles antisémites et anti-homosexuels, écrits pour l'organe du FN dans les années 80
Certes, Jean-François Jalkh, qui fut sans doute le président de parti français dont le mandat aura été le plus court, n’est pas à la tête du Front national.
Suite aux révélations sur Twitter de Laurent de Boissieu, journaliste à La Croix, sur les propos admiratifs de Jalkh envers les travaux négationnistes de Robert Faurisson, l’éphémère remplaçant de Marine Le Pen à la tête du parti frontiste a été éjecté de la tête du parti.
Devant l’ampleur du scandale, Jean-François Jalkh n’a pas été sanctionné : il est tout simplement resté vice-président du FN, le poste qu’il occupait jusqu’alors.
Mais les révélations mettant à jour les prises de positions limites de ce proche de Jean-Marie Le Pen ne se sont pas arrêtées là. Seulement, dans la cacophonie engendrée par cette campagne hors-normes, elles sont passées inaperçues.
David Perrotin, journaliste chez BuzzFeed, a déterré les contributions du vice-président du FN, quand, journaliste, il écrivait dans le journal officiel du parti, « National Hebdo » sous le pseudonyme « Philippe Chevalier ».
« À cette époque, rapporte Buzzfeed, Jalkh travaillait avec Roland Gaucher, directeur du journal, cofondateur du FN et… collaborationniste pendant la Seconde Guerre mondiale.
Pendant des années, il est en charge de la rubrique « les envahisseurs » (sic) dans laquelle il s’en prend pêle-mêle à Simone Weil, une «grande bourgeoise qui ne supporte pas d’évoluer autrement qu’en tailleur Chanel (…) Bien qu’athée, elle affichera sans défaillance son identité juive». Ou encore : « D’aucuns s’étonnent qu’une victime de l’holocauste nazi officialise le génocide des Français à naître. »
Il s’illustrera encore dans des articles violemment anti-homosexuels, se montrera nostalgique de l’époque où le Front populaire imprimait des timbres « pour sauver la race ».
«Sous le Front populaire, les intellectuels socialistes ne sont pas les derniers à défendre des principes légèrement xénophobes. Avant les accords de Munich, le socialiste Ludovic Zoretti écrit dans la revue « Redressement » : “On va tout de même pas faire la guerre pour 100.000 juifs polonais” », écrivait Jalkh, cité par le site d’information.