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Qui sont les 121 otages toujours retenus par le Hamas et ses complices civils ?

Sur les 252 otages et dépouilles emmenés à Gaza le 7 octobre, jour de l'attaque terroriste du Hamas contre Israël, 124 sont toujours retenus par le groupe terroriste islamiste palestinien, dont 37 sont morts

Des Israéliens manifestent à Tel Aviv pour réclamer la libération des otages, le 22 mai 2024. (Yael Gadot)
Des Israéliens manifestent à Tel Aviv pour réclamer la libération des otages, le 22 mai 2024. (Yael Gadot)

Une majorité d’hommes, une quinzaine de jeunes femmes, une dizaine de soldats et une quarantaine de corps sans vie : ce que l’on sait des 121 otages toujours captifs dans la bande de Gaza, selon une base de données compilées par l’AFP.

Outre ces 124 otages, sont également détenus quatre Israéliens enlevés avant le 7 octobre 2023 : Avera Mengistu et Hisham Al-Sayed, deux civils présumés vivants entrés volontairement en 2014 et 2015 à Gaza, et les dépouilles d’Oron Shaul et Hadar Goldin, soldats tués durant la guerre de 2014 à Gaza.

112 libérations, 16 corps rapatriés

Sur les 252 otages et corps emmenés à Gaza le 7 octobre, jour de l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, 121 sont toujours retenus par le groupe terroriste islamiste palestinien et ses alliés, selon les derniers chiffres des autorités israéliennes.

A ce jour, 112 otages ont été libérés : 105 pendant une trêve d’une semaine fin novembre, cinq auparavant et deux début février dans une opération israélienne à Rafah (sud). Dans le détail, ont été relâchés 33 mineurs, 49 femmes adultes et 30 hommes adultes, principalement des travailleurs agricoles thaïlandais.

Les corps de 19 otages ont été récupérés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique en décembre.

Illustration : Des terroristes du Hamas et du Jihad islamique palestinien surveillant alors qu’un véhicule de la Croix-Rouge transporte des otages récemment libérés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 novembre 2023. (Crédit : Flash90)

Les autorités israéliennes n’ont pas dévoilé les noms des otages toujours captifs, mais l’AFP les a identifiés, principalement grâce à son réseau de journalistes, en contact régulier avec des familles d’otages, et à la presse israélienne.

Les constats ci-dessous reposent sur les données compilées par l’AFP.

87 présumés vivants et 37 corps toujours à Gaza

Au 23 mai, sont toujours retenus à Gaza 84 otages présumés vivants et 37 corps, dont 25 de personnes tuées dans l’attaque du 7 octobre et dont les dépouilles ont été emmenées dans le territoire palestinien.

Sur les 84 otages présumés vivants, 77 sont des Israéliens (dont quatre bédouins) ou binationaux possédant la nationalité israélienne, et sept sont des étrangers.

Il n’est toutefois pas certain que tous soient encore vivants.

Le Hamas a annoncé plusieurs fois des décès d’otages non confirmés par Israël, dont celui du plus jeune, le nourrisson Kfir, qui a eu un an le 18 janvier, de sa mère Shiri Bibas (32 ans) et de son grand frère Ariel (quatre ans). Ou plus récemment, celui de l’Israélo-Britannique Nadav Popplewell (51 ans).

La famille Bibas, le père Yarden, la mère Shiri, le bébé Kfir et Ariel, âgé de quatre ans, ont été pris en otage par des terroristes du Hamas dans le kibboutz Nir Oz le 7 octobre 2023. (Crédit : Autorisation)

Hormis Kfir et Ariel, il ne reste plus d’otages mineurs. L’accord Israël-Hamas de novembre prévoyait de les libérer en priorité.

11 soldats, dont cinq femmes

A l’inverse, les femmes, deuxième population prioritaire de l’accord, n’ont pas toutes été libérées.

En incluant Shiri Bibas, dont le sort est incertain, 13 femmes présumées vivantes sont toujours retenues à Gaza, âgées de 18 à 39 ans.

Cinq femmes, de 18 ou 19 ans, sont des soldates et n’étaient donc pas concernées par l’accord de libération d’otages. S’y ajoutent six militaires hommes de 18 à 22 ans. La plupart faisaient leur service militaire et n’étaient pas des militaires de carrière. Le Hamas et ses alliés détiennent par ailleurs les corps de huit soldats et d’un policier morts le 7 octobre.

En comptant les soldats, 74 hommes adultes présumés vivants sont encore otages.

Parmi eux figurent des pères de famille, dont les enfants et épouses ont été libérés pendant la trêve, comme David Cunio, Tal Shoham, Youssef al-Zayadna ou encore Ohad Yahalomi et Ofer Kalderon, les pères des adolescents franco-israéliens Eitan, Erez et Sahar.

Beaucoup d’otages de la rave-party

Quatre septuagénaires et quatre octogénaires sont toujours captifs, parmi lesquels des époux de femmes libérées, comme Oded (83 ans) et Amiram (85 ans), mariés à Yocheved Lifshitz et Nurit Kuper, relâchées en octobre.

Parmi les otages vivants toujours captifs, au moins 28 ont été enlevés au festival musical Tribe of Nova, auquel participaient plus de 3 000 personnes. S’y ajoutent quatre corps. Seuls cinq festivaliers ont été libérés vivants, parmi lesquels la Franco-Israélienne Mia Shem.

Dix kibboutzim comptent toujours des habitants ou des travailleurs parmi les otages. Au premier rang desquels Nir Oz, qui recense encore 26 otages (38 ont été libérés) et dix corps à Gaza. Beeri recense, lui, toujours quatre otages et neuf corps à Gaza, Kfar Aza cinq otages.

Une disparue

En plus des otages, une personne est toujours portée disparue selon les autorités.

Il s’agirait, selon les médias israéliens, de Bilha Yinon, une habitante de Netiv Haasara, village situé près du point de passage d’Erez, au nord de la bande de Gaza. Elle était initialement présumée morte, mais son ADN n’a pas été retrouvé.

Pour en savoir plus sur les otages enlevés le 7 octobre par le Hamas, cliquez ici.

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