Rassemblement à Londres pour les femmes otages retenues à Gaza par le Hamas
Des dizaines de personnes se sont rassemblées près du siège de la BBC pour alerter sur la question des violences sexuelles et le sort des femmes toujours otages
Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées dimanche à Londres pour alerter sur le sort des femmes toujours otages du groupe terroriste palestinien du Hamas et la question des violences sexuelles.
Selon la maire-adjointe de Jérusalem, Fleur Hassan-Nahoum, entre 17 et 20 femmes et jeunes filles sont encore détenues par le Hamas après les attaques sans précédent contre Israël le 7 octobre.
« Nous savons tous que chaque jour qu’elles passent en captivité, leur état empire », a-t-elle déclaré à l’AFP lors du rassemblement.
Hassan-Nahoum a en outre indiqué avoir rencontré les mères de certaines captives, qui « s’inquiètent » qu’après 18 semaines, elles puissent être enceintes après avoir subi des viols.
« Il faut qu’on les sorte de là », a-t-elle insisté, « la situation est désespérée pour toutes ces femmes et ces filles et en général pour tous » les otages.
Des pancartes « le viol n’est pas de la résistance » ont été brandies lors de la manifestation, où certaines participantes portaient des pantalons de jogging tachés de sang à l’entrejambe. Le rassemblement s’est tenu près du siège de la BBC, les organisateurs jugeant la couverture médiatique sur la question insuffisante.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé quelque 3 000 terroristes du Hamas ont fait irruption dans le sud d’Israël par la frontière de Gaza pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, dont le plus jeune a un an.
En réponse à cette attaque, la plus meurtrière de l’histoire du pays et la pire menée contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de seize ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
132 des otages enlevés par le Hamas et ses complices le 7 octobre sont encore à Gaza, mais certains ne sont plus en vie – après la remise en liberté de 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre.
Quatre otages avaient été libérées avant cela, et une soldate avait été secourue par l’armée israélienne. Les corps sans vie de huit otages ont également été retrouvés et trois otages ont été tués par erreur par l’armée le 15 décembre.
L’armée a confirmé le décès de 28 otages – notamment de deux captifs dont la mort a été annoncée mardi – qui se trouvaient encore à Gaza, citant de nouveaux renseignements et autres informations obtenues par les militaires en opération sur le terrain, au sein de l’enclave côtière. Une personne est encore considérée comme portée disparue depuis le 7 octobre et son sort reste indéterminé.
Plus de 27 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Tsahal dit avoir éliminé 10 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus des quelque 1 000 terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.
Les témoignages sur des viols et violences sexuelles se sont multipliés depuis les attaques du 7 octobre. Mais le peu de récits de survivantes et l’absence d’expertises médico-légales à cet égard ne permet toutefois pas pour l’heure de dresser un tableau clair des exactions.
En décembre, l’ambassadeur israélien auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a affirmé que « le Hamas a utilisé le viol et la violence sexuelle comme des armes de guerre ».
D’autres responsables ont répété que les terroristes du groupe terroriste palestinien avaient commis des viols répétés, violents, en réunion, de mutilations génitales, des actes de pédophilie et nécrophilie.
Le Hamas a rejeté ces accusations, les qualifiant « d’allégations sans fondement » destinées selon lui à le « diaboliser ».
Récemment, Cochav Elkayam-Lévy, présidente de la Commission civile sur les crimes du Hamas contre les femmes et les enfants, une organisation indépendante créée dans le sillage de l’attaque sanglante du 7 octobre, a estimé dans un entretien à l’AFP que le « trop long silence » de l’ONU sur les viols et violences sexuelles avait eu « des effets dévastateurs » et a été vécu comme « une trahison ».
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.