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Réactions d’Alain Finkielkraut face son éviction place de la République

"Nuit debout est une petite bulle gauchiste révolutionnaire plantée au milieu d’une ville complètement indifférente," a déclaré le philosophe

Capture d'écran : Daylimotion/Alain Finkielkraut: "Israël n'a pas d'avenir si la situation continue à se dégrader"
Capture d'écran : Daylimotion/Alain Finkielkraut: "Israël n'a pas d'avenir si la situation continue à se dégrader"

Alain Finkielkraut, philosophe et membre de la Académie française, s’est rendu samedi soir dernier Place de la République à Paris où se tient le mouvement Nuit Debout depuis plus de deux semaines.

Ce mouvement social a commencé le 31 mars dernier et aspire à une démocratie directe et participative, à plus d’égalité et à une libération de la parole. Au niveau politique ce mouvement a suivi la manifestation contre la « loi travail ».

Alain Finkielkraut s’est donc rendu sur cette place où des centaines de citoyens français sont présents chaque jour pour faire entendre leurs revendications.

Le philosophe, accompagné de sa femme, s’est fait hué, injurié et violemment malmené, rapporte le Parisien.

Sur les différentes vidéos postées sur les réseaux sociaux, les manifestants insultent Alain Finkielkraut de « facho », de « saloperie », de « connard », lui demande de se « casser ». Les cris étaient violents et virulents.

Alain Finkielkraut a fini par se faire escorter avec sa femme hors de la place de la République par un service d’ordre. Une femme en a alors profité pour renouveler ses insultes. Face à elle, le philosophe perd son sang-froid et l’insulte à son tour. La sécurité demande à Alain Finkielkraut de ne pas en rajouter. « Je me fais insulter, je peux répondre aussi, je suis quand même un être humain ».

Après s’être éloigné du centre de la place, des militants du Cercle des Volontaires ont posé des questions à Alain Finkielkraut.

« J’ai été expulsé d’une place ou doit régner la démocratie et le pluralisme, donc cette démocratie c’est du bobard, ce pluralisme c’est un mensonge, d’autant que je venais que pour écouter, je ne venais même pas pour intervenir ou pour faire valoir mes idées. Mais on a voulu purifier la place de la République de ma présence. (…) Je pense que si ces trois ou quatre personnes n’étaient pas intervenues, je me faisais lyncher, » a-t-il déclaré.

Alain Finkielkraut était venu « par curiosité, pour savoir à quoi s’en tenir, sans passer par le filtre des médias, » a-t-il expliqué.

Les réactions des personnalités politiques se sont faites entendre hier à la suite de cet événement.

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education, a déclaré que personne ne devait « avoir droit à ce genre d’accueil », rapporte le Huffington Post.

Marion Maréchal Le Pen a réagi sur Twitter en indiquant que le mouvement Nuit debout montrait son vrai visage. Eric Ciotti, député Les Républicains, a rejoint les propos de la député frontiste.

De son côté Nicolas Dupont-Aignan a tenu à soutenir Alain Finkielkraut. Tout comme Jean-François Copé.

Invité d’Elizabeth Lévy sur Radio RCJ, Alain Finkielkraut est revenu sur cette éviction de la place de la République en expliquant en détail les faits.

« C’était une atmosphère de lynchage, voilà l’agora de Nuit debout, on y réinvente dans ce laboratoire citoyen la démocratie délibérative, on y discute sans fin mais entre-soi. On ne tolère nulle parole dissidente, ni même aucune présence étrangère. »

« Je voulais seulement m’informer mais c’était trop, je souillais la Nuit debout, il s’agissait en me chassant de purifier la Place de la République devenue place de la révolution, » a indiqué le philosophe.

Il fait une comparaison avec mai 68 et indique « entre 68 et nous, il y l’effondrement de l’école ». Selon les propos du philosophe, le niveau des débats durant les différentes interventions sur la place de la République est particulièrement faible et contrairement à mai 68, les communautés ne se mélangent pas. « Le maitre mot de Nuit debout c’est le débat et en réalité toute altérité est bannie, l’autre est banni. »

Pour expliquer la manière dont il s’est fait traiter samedi soir, le philosophe fait le lien avec les médias. « La haine qui règne aujourd’hui sur la scène médiatico-intellectuelle s’est traduite logiquement par la violence de la Place de la République ».

« Nuit debout est une petite bulle gauchiste révolutionnaire plantée au milieu d’une ville complètement indifférente. (…) Nuit debout commence par éliminer tous ceux dont la pensée n’est pas conforme, heureusement ça ne prend pas sauf dans les médias, » a conclu Alain Finkielkraut à l’antenne de RCJ.

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