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Reconnaître un État palestinien : Israël aurait averti des pays européens des conséquences

Des médias rapportent que certains ministres auraient informé Londres et Paris, entre autres, que Jérusalem pourrait annexer la Zone C et légaliser les avant-postes

Stav Levaton est correspondante militaire pour le Times of Israel.

Illustration : les drapeaux d'Israël et de l'Union européenne flottant au siège de l'UE, à Bruxelles, le 25 janvier 2023. (Crédit : Kenzo Tribouillard/AFP)
Illustration : les drapeaux d'Israël et de l'Union européenne flottant au siège de l'UE, à Bruxelles, le 25 janvier 2023. (Crédit : Kenzo Tribouillard/AFP)

Selon des informations publiées lundi, plusieurs ministres du gouvernement israélien auraient averti les principaux pays européens que toute reconnaissance unilatérale d’un État palestinien pourrait inciter Israël à prendre également des mesures unilatérales, pouvant aller jusqu’à l’annexion de certaines parties de la Cisjordanie.

Le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer a personnellement averti le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot et le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy qu’Israël pourrait répondre à la reconnaissance d’un État palestinien en annexant la Zone C de la Cisjordanie et en légalisant les avant-postes illégaux, a rapporté le journal Haaretz, citant un diplomate étranger au fait du dossier.

Selon un autre article publié par Israel Hayom, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, aurait transmis un message similaire à ses homologues britanniques, français et d’autres pays. Il les aurait avertis que toute mesure prise à l’encontre d’Israël entraînerait des représailles de la part de ce dernier, telles que l’extension de sa souveraineté sur les implantations de Cisjordanie et certaines parties de la vallée du Jourdain.

« Les mesures unilatérales prises à l’encontre d’Israël seront suivies de mesures unilatérales de la part d’Israël », aurait déclaré Saar.

Ces avertissements ont été lancés avant un sommet organisé conjointement par la France et l’Arabie saoudite qui se tiendra le mois prochain au siège des Nations unies à New York, où le président français Emmanuel Macron devrait promouvoir la reconnaissance coordonnée d’un État palestinien.

Si les États-Unis ont déclaré qu’ils ne participeraient pas, certains pays européens sont encore en train de débattre de la question.

Le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar tenant une conférence de presse, au ministère des Affaires étrangères, à Jérusalem le 22 mai 2025. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Certains pays, dont l’Allemagne, la Hongrie et la République tchèque, auraient exprimé leur opposition à une reconnaissance unilatérale. D’autres, comme l’Espagne, qui a reconnu l’État palestinien l’an dernier, et Malte, qui a annoncé qu’elle le ferait lors du sommet, devraient annoncer leur soutien aux pays qui reconnaissent unilatéralement l’État palestinien.

Après que Macron a déclaré le mois dernier que la France envisageait de reconnaître un État palestinien, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réagi en affirmant qu’une telle décision serait « une énorme récompense pour le terrorisme ».

La reconnaissance d’un État palestinien par la France marquerait un changement politique majeur pour Paris. Elle risquerait également de s’aliéner Israël, qui estime que de telles mesures prises par des pays étrangers sont avant tout prématurées.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à son arrivée au tribunal de Tel Aviv avant le début de son procès pour corruption, le 9 avril 2025 ; le président français Emmanuel Macron, attendant d’accueillir Nechirvan Barzani, président de la région autonome du Kurdistan irakien (absent de la photo), pour un déjeuner de travail à l’Élysée, à Paris, en France, le 14 avril 2025, sur un montage photo créé le 15 avril 2025. (Crédits : Miriam Alster/Flash90 ; Ludovic Marin/AFP)

Israël a fait valoir que la reconnaissance unilatérale d’un État palestinien à l’heure actuelle serait considérée comme une récompense pour le pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre. La campagne militaire menée par Israël pour chasser le groupe terroriste palestinien de la bande de Gaza a suscité une vague de sympathie à l’égard des Palestiniens dans le monde entier et galvanisé le soutien en faveur de la reconnaissance de leur État dans certaines capitales.

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