Regev cède (pour le moment) sur la nomination de son directeur-général
La ministre a déclaré qu'elle nommerait d'abord Moshe Ben Zaken, un proche, au poste de directeur-général adjoint avant de re-tenter de le nommer directeur-général dans six mois
La ministre des Transports, Miri Regev, a annoncé jeudi qu’elle renonçait à son intention de nommer l’un de ses proches au poste de directeur-général du ministère des Transports – une initiative à laquelle les conseillers juridiques se sont opposés. Elle fera néanmoins de Moshe Ben Zaken le plus haut responsable du ministère.
Regev a indiqué dans un communiqué que son ancien conseiller deviendrait ainsi directeur-général adjoint de son ministère pour les six prochains mois et qu’elle tenterait alors, encore une fois, de faire approuver sa candidature au poste de directeur-général.
Elle a précisé que cette décision avait été prise en accord avec le commissaire chargé de la fonction publique et avec la procureure-générale qui s’étaient tous les deux opposés à l’arrivée de Ben Zaken à cet éminent poste.
Pendant cette période de six mois, Regev ne désignera personne à la fonction de directeur-général, a fait savoir le site d’information Walla.
Regev a expliqué qu’elle avait renoncé à demander l’approbation du cabinet concernant cette nomination parce qu’elle était consciente que la Haute cour de justice pourrait s’impliquer, ce qui aurait peut-être « porté préjudice à la bonne réputation de Moshe ».
« Je ne donnerai pas à la Haute cour le plaisir de me critiquer ou de critiquer le gouvernement depuis sa tour d’ivoire », a noté Regev.
Dimanche, le cabinet avait décidé de reporter un vote sur le choix de Regev. Peu avant sa réunion, la procureure-générale avait soutenu que Ben Zaken n’avait pas les qualifications nécessaires pour devenir directeur-général, confirmant l’évaluation faite par un panel de hauts fonctionnaires.
Yael Cohen, conseillère juridique du ministère des Transports, avait émis un avis juridique similaire dimanche, affirmant qu’il y avait un obstacle juridique à la nomination.
La semaine dernière, la commission consultative sur les nominations de hauts fonctionnaires a cité le passé politique de Ben Zaken pour justifier son jugement d’inaptitude au poste. Bien que les recommandations de la commission ne soient pas contraignantes, le gouvernement va rarement à leur encontre.
Le poste de directeur-général adjoint ne nécessite pas d’approbation de la part de la commission.
Regev avait apparemment reçu le soutien du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui aurait déclaré lors de la réunion du cabinet qu’une nomination politique « est appropriée et parfois même nécessaire ».
Regev a juré jeudi de continuer à tenter de convaincre le cabinet d’abandonner la nécessité de demander l’approbation de la commission consultative sur les nominations des hauts fonctionnaires, insistant sur le fait qu’un ministre devrait être en droit de nommer qui il souhaite à un poste de confiance.