Selon le chef des droits de l’Homme à l’ONU, Israël et les Palestiniens échouent à enquêter sur les crimes de guerre
Dans un nouveau rapport, Zeid Raad al-Hussein blâme la non-conformité des deux parties avec les 'appels à la responsabilité lancés par la communauté internationale'
Le Haut commissaire aux droits de l’Homme des Nations unies a accusé Israël et l’Autorité palestinienne lundi d’échouer à enquêter et à poursuivre en justice correctement les individus impliqués dans des accusations de crime de guerre.
Dans un nouveau rapport cité par Reuters, Zeid Raad al-Hussein note « l’incapacité répétée » d’Israël se « se conformer aux appels à la responsabilité lancés par le système entier des droits de l’Homme ». Il recommande vivement à Jérusalem de « mener des enquêtes rapides, impartiales et indépendantes sur toutes les violations présumées faites aux législations consacrées aux droits de l’Homme et sur toutes les allégations de crime internationaux ».
Al-Hussein a également critiqué la « non-conformité de l’état de Palestine avec les appels à la responsabilité » et demandé aux Palestiniens de « mener des enquêtes rapides, impartiales et indépendantes sur toutes les violations présumées faites aux législations consacrées aux droits de l’Homme et sur toutes les allégations de crime internationaux.”
La semaine dernière, le chef des droits de l’Homme à l’ONU a dénoncé 50 années de contrôle israélien sur la Cisjordanie « ce qui a ôté aux Palestiniens un grand nombre de leurs libertés les plus fondamentales », invoquant l’Holocauste juif tout en affirmant simultanément qu’il ne comparait pas les expériences vécues par les deux peuples.
Dans une déclaration marquant le 50ème anniversaire de la guerre des Six Jours, al-Hussein a expliqué que « les Palestiniens méritent la liberté, comme tous les peuples ». Ils méritent « d’élever leurs enfants en sécurité dans leurs foyers, sur leurs terres, d’exercer leurs droits dans leur état, libérés de cette occupation longue et amère. »
Il a également estimé toutefois que les Israéliens ont eux aussi « terriblement souffert » des attentats palestiniens.
Le Conseil des droits de l’Homme a récemment subi les foudres de Washington, l’ambassadrice américaine aux Nations unies Nikki Haley ayant annoncé la semaine dernière un éventuel retrait des Etats Unis du Conseil si ce dernier ne parvenait pas à se réformer, notamment en renonçant à son mécanisme procédural intégré consistant à se livrer à un éternel Israël-bashing.
Tout d’abord, le Conseil doit s’assurer d’exclure les pires violateurs des droits de l’Homme, a dit Haley. Ensuite, le Conseil doit abolir le point à l’ordre du jour numéro 7 de triste mémoire (« Situation des droits de l’Homme en Palestine et autres territoires arabes occupés ») qui désigne Israël en tant que cible perpétuelle des critiques.
Depuis 2007, Israël est le seul pays dont les violations aux droits de l’Homme présumées sont régulièrement débattues dans le cadre d’un point permanent dans l’ordre du jour du Conseil des droits de l’Homme.
L’AP a contribué à cet article.