Sept inculpations pour l’incendie du magasin d’un commerçant arabe avait aidé les évacués juifs
Le magasin de vélos d'Alaa Amara a été pillé et incendié le 14 octobre après qu'il eut donné 50 bicyclettes à des enfants juifs évacués après le massacre perpétré par le Hamas

Sept suspects ont été inculpés pour l’incendie criminel d’un magasin de vélos dans la ville arabe israélienne de Taibe en octobre, a annoncé mardi la police israélienne dans un communiqué conjoint avec l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet.
À l’aube du du 14 octobre, le magasin de vélos appartenant à Alaa Amara a été pillé et incendié après qu’il eut fait don d’une cinquantaine de bicyclettes aux enfants évacués des communautés frontalières de Gaza à la suite de l’attaque meurtrière du groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre.
L’enquête de la police sur l’attaque a déterminé qu’elle avait été « menée sur une base idéologique et nationaliste », indique le communiqué, ajoutant que dans le cas de l’un des suspects, l’incendie criminel est traité comme « un acte de terrorisme ».
Les charges retenues contre les suspects impliqués dans l’affaire comprennent l’effraction, le vol, la possession, le port et le tir d’une arme, et la profanation d’un drapeau.
Amara, un Arabe israélien qui vit à Tzur Yitzhak, déclare au Times of Israel que « mes amis, dans le coin, leur ont donné des choses, de la nourriture, pour qu’ils aient ce dont ils ont besoin (…). Mais il y avait beaucoup d’enfants là-bas, ils n’avaient rien à faire, il n’y avait plus d’école ».

Amara a donc donné 50 vélos qui se trouvaient dans son magasin. « Je l’ai fait pour que les enfants en profitent. Ils ne connaissent pas la guerre », a-t-il dit.
« Je l’ai fait pour les enfants. Ils ne connaissent pas la guerre », avait-il déclaré à l’époque.
Deux jours plus tard, un groupe de personnes a fait irruption dans le magasin vers 2h du matin, volant et pillant avant d’y mettre le feu.
« Ils étaient armés et ont tiré sur les caméras. Certains portaient des masques (…). Les dégâts sont estimés à des centaines de milliers de shekels », avait rapporté l’épouse d’Amara à Walla après l’attaque.
Bien que personne n’ait été blessé au cours de l’attaque, Amara a appris plus tard que les auteurs avaient essayé de l’attirer dans le magasin pour l’attaquer. « Ils voulaient me lyncher », a-t-il déclaré.
Comme Amara n’avait pas d’assurance incendie pour son magasin au moment de l’attaque, il a estimé que le coût total des dégâts s’élèverait à 800 000 shekels. Plusieurs efforts de financement participatif ont été mis en place pour alléger le fardeau du coût, et un effort à lui seul a déjà recueilli 751 427 shekels depuis sa création.
Gavriel Fiske a contribué à cet article.