Sergent-chef Itay Moreno, 24 ans : le neveu d’un héros de Tsahal, mort en héros
Tué en combattant les soldats du Hamas sur la plage de Zikim, le 11 octobre
Le sergent-chef réserviste Itay Shlomo Moreno, 24 ans, originaire d’Aderet, soldat de l’unité de commandos Maglan, a été tué en combattant des terroristes du Hamas le long de la plage de Zikim le 11 octobre.
Il a été enterré le 12 octobre au cimetière militaire du mont Herzl à Jérusalem. Il a été tué aux côtés de son meilleur ami, le sergent-chef Daniel Kastiel.
Il laisse derrière lui sa femme, Gal, ses parents Tamar et Moshe, et ses frères et sœurs Adi, Eitan et Noa.
Son oncle, le lieutenant-colonel Emmanuel Moreno, commando des forces spéciales, a été tué au combat au Liban en 2006 à l’âge de 35 ans. À ce jour, l’armée n’a jamais publié de photo du soldat de combat légendaire en raison de la sensibilité des opérations auxquelles il a participé.
Un autre oncle, le rabbin Shmuel Moreno, a déclaré à la Quatorzième chaîne que son neveu était « un jeune homme charmant, une personne complètement modeste, humble. Il fonçait en avant, avec un grand dévouement envers le peuple d’Israël… un gars agréable, modeste, timide, très intelligent, très beau – il était, comme l’a dit sa femme Gal, ‘la perfection' ».
Sa jeune sœur, Noa, 9 ans, a déclaré à la chaîne publique Kan qu’il « souriait toujours – il avait le plus beau sourire du monde. Il m’aimait toujours, m’appelait son bébé, sa poupée, sa princesse. Il m’a appris à faire la chose que j’aime le plus au monde, chanter. Je chantais avec lui à son mariage – il jouait et je chantais simplement. » Noa a dit que son frère « m’a appris tant de choses, et j’ai peur de les oublier. »
Son père, Moshe Moreno, a rédigé un article dans Ynet intitulé : « Où vais-je aller maintenant sur le mont Herzl, à côté de mon fils ou de mon frère ? »
« J’ai donné à ce pays mon frère Emmanuel en 2006, ce héros, et j’ai maintenant donné mon fils Itay… je n’ai plus rien à donner, mais je veux que ce que j’ai déjà donné ne soit pas en vain », a-t-il écrit.
« Dans sa vie, Itay a réussi dans tout ce qu’il a fait », a écrit son père. « Il n’y avait rien qu’il ne réussissait pas : il était un athlète talentueux, le meilleur ‘Negevist’ de l’armée, ensuite il a rejoint le Shin Bet, a épousé la merveilleuse Gal, a construit un foyer, a été accepté pour des études d’ingénierie. »
« Mon enfant parfait était aussi mon meilleur ami », a-t-il continué. « Il sollicitait mes conseils sur tout, ce que je pensais était toujours important pour lui, il s’assurait toujours que je sois satisfait. Chaque année [à Yom HaZikaron], il me donnait de la force sur le mont Herzl – et maintenant quoi ? Qui me tiendra et qui me renforcera ? Où vais-je me tenir, à côté d’Itay ou à côté d’Emmanuel ? Je t’aime Itay, et je n’ai pas le choix que d’être fort pour toi. »
Sa femme, Gal, a écrit sur Facebook qu’elle avait vu lu un article sur sa mort, « ils ont noté que tu étais le neveu d’un héros israélien ! Mais tu étais aussi [un héros]. Il est important pour moi que le monde entier sache qui tu étais, Itay Shlomo Moreno !! Tu étais la personne la plus modeste et humble qui soit, un héros d’Israël. Tu n’as jamais accepté d’utiliser le titre ‘neveu de’ parce que tu étais une personne directe, cherchant la justice, et tu me disais toujours que tu voulais réussir par mérite et non par faveur. »
« Mon Itay, mon cœur, mon premier et unique amour », a-t-elle écrit. « Tu répandais la lumière partout où tu entrais. Comment puis-je te faire l’éloge et parler de toi au passé ? J’ai eu le privilège d’être à tes côtés de 17 ans jusqu’à ton dernier jour… ton rêve était une famille et des enfants, un petit royaume à nous. »
Gal a écrit que « je suis la femme de la personne la plus drôle et la plus gentille qui existe. Le monde a perdu une si grande lumière. Nous rêvions de la Thaïlande, de l’Argentine, nous rêvions de finir nos études ensemble, nous rêvions d’une maison et d’enfants et tout a été pris. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.