Israël en guerre - Jour 466

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Smotrich tente de réduire les aides de la Cinémathèque de Tel Aviv en raison de films « radicaux »

La demande du ministre des Finances au ministre de la Justice fait suite à celle du ministre de la Culture d'examiner la possibilité de refuser des subventions selon la loi "Nakba"

Le ministre des Finances Bezalel Smotrich dirige une réunion de faction de son parti Hatzionout HaDatit à la Knesset, à Jérusalem, le 23 décembre 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich dirige une réunion de faction de son parti Hatzionout HaDatit à la Knesset, à Jérusalem, le 23 décembre 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a pris des mesures jeudi pour lancer le processus de retrait du financement public de la Cinémathèque de Tel Aviv. Cette demande fait suite à des allégations selon lesquelles elle aurait récemment projeté des films « radicaux » dans le cadre du Solidarity Festival.

En écrivant au ministre de la Justice, Yariv Levin, Smotrich lui a demandé de nommer un représentant au sein d’une commission spéciale chargée d’examiner le budget de la cinémathèque dans le cadre de la loi dite de la Nakba, une mesure visant à punir les organisations jugées déloyales à l’égard d’Israël.

Cette loi permet au gouvernement de ne pas financer les organisations ou les événements qui présentent la création d’Israël comme une « Nakba » – ou « catastrophe », terme arabe désignant le déplacement des Arabes lors de la création de l’État d’Israël et de la Guerre d’Indépendance.

La missive de Smotrich à Levin fait suite à la demande du ministre de la Culture, Miki Zohar, d’examiner la possibilité de refuser des financements en fonction des films projetés au cinéma d’art et d’essai dans le cadre du dernier festival, qui s’est déroulé du 3 au 10 décembre.

Zohar avait écrit à Smotrich que le festival annuel projetait des films que l’on pourrait qualifier de « radicaux », affirmant qu’il comprenait des films qui s’opposaient à l’État d’Israël, diffamaient les soldats de l’armée israélienne et Tsahal de façon plus générale, et visaient à renforcer l’identité palestinienne des résidents arabes des villes mixtes d’Israël.

Parmi les films mis en cause, « Lyd », un film qui passe en revue les événements qui s’étaient déroulés dans la ville de Lod pendant la guerre d’Indépendance de 1948 du point de vue arabe et qui comprenait des accusations de crimes de guerre israéliens.

Les spectateurs se rassemblent lors du festival annuel Animix à la cinémathèque de Tel Aviv pendant l’été 2022. (Autorisation)

Un autre film, « 1948, Remember, Remember Not » – qui raconte les événements de la guerre de 1948 à travers des voix juives et arabes avec des images de l’époque – a également été récemment été mis sur la touche par la Commission chargée d’examiner les œuvres cinématographiques du ministère de la Culture qui a demandé aux cinémathèques de Haïfa et de Jérusalem de ne pas le diffuser. Il avait toutefois été montré aux cinéphiles lors du festival du film DocAviv de l’année dernière, un festival organisé à la cinémathèque de Tel Aviv.

Dans sa lettre, Zohar a demandé à Smotrich d’examiner si la Cinémathèque de Tel Aviv avait violé des dispositions de la loi budgétaire, ce qui pourrait permettre de lui refuser le financement de l’État.

Après avoir été convoquée, la commission chargée d’examiner s’il convient ou non de supprimer le financement de la Cinémathèque disposait de 60 jours pour soumettre sa recommandation au gouvernement.

En 2018, Miri Regev, alors ministre de la Culture, avait envisagé de retirer ses fonds à la Cinémathèque de Tel Aviv en raison de la tenue d’un festival sur la Nakba.

Le Solidarity Festival est organisé à la cinémathèque de Tel Aviv depuis 2011 et il bénéficie du soutien du ministère de la Culture depuis 2021. L’événement se concentre sur les droits de l’Homme en Israël et dans le monde et il vise à promouvoir la paix, la démocratie, l’égalité et la justice sociale.

Parmi les films projetés lors du dernier festival, du 3 au 10 décembre, des films sur les droits de l’Homme en Roumanie, au Danemark et au Kazakhstan, ainsi que des documentaires sur les objecteurs de conscience de Tsahal, sur la vie des Bédouins, sur la violence criminelle dans la société arabe, ainsi que des films sur l’occupation présumée des Palestiniens par Israël et sur la construction de la paix entre Arabes et Juifs.

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