Tel Aviv: Un jeune homme de 19 ans, proche d’un parrain de la pègre, abattu
Mahdi Hariri a été tué et un autre homme a été blessé dans une attaque entrant dans le cadre d'un conflit entre deux factions ; des tirs ont par ailleurs fait deux blessés à Jérusalem
Un jeune homme de 19 ans a été tué et trois personnes ont été blessées dans deux fusillades criminelles qui ont eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi dans le cadre d’une série d’homicides qui a touché le pays, ces derniers jours.
Le jeune a été pris pour cible à bout portant aux abords de l’échangeur d’Eyal, sur l’autoroute 6, au nord de Tel Aviv. Il a été évacué vers un hôpital de Kfar Shaba où sa mort a été prononcée.
La victime s’appelait Mahdi Hariri et elle était originaire d’Umm al-Fahm.
Il était le fils du chef de la famille Hariri, une famille du crime organisé, selon des informations parues dans les médias israéliens. D’autres ont laissé entendre qu’il était son neveu.
Un jeune homme d’une vingtaine d’années a aussi été modérément blessé.
Des témoins ont déclaré au quotidien Haaretz que le véhicule dans lequel se trouvaient les deux hommes a été bloqué par une autre voiture, sur l’autoroute. Un homme armé en est sorti et a ouvert le feu.
Selon le journal, la fusillade serait liée à une querelle entre factions rivales de l’organisation criminelle.
Quelques heures auparavant, deux quadragénaires avaient été grièvement blessés par des tirs survenus route de Hébron, à Jérusalem. Il n’y aurait, a priori, pas de lien entre les deux fusillades.
La police enquête sur ces coups de feu mais exclurait la piste terroriste.
Les premiers secours ont emmené les blessés dans des hôpitaux de Jérusalem. Tous les deux étaient des résidents de Jérusalem-Est, selon les médias israéliens.
Vendredi également, une femme d’une soixantaine d’années originaire de la ville de Kfar Baba, à majorité arabe, a été prise en charge dans un hôpital de Petah Tikva, blessée à la tête. Son époux est soupçonné de lui avoir jeté un objet à la tête, ce qui aurait entraîné sa blessure. D’autres médias ont déclaré qu’elle avait été poignardée.
Son mari, un homme âgé d’une soixantaine d’années, avait été arrêté dans la foulée et interrogé par la police.
Les communautés arabes d’Israël assistent depuis quelques années à une recrudescence des violences, entraînée principalement par le crime organisé – mais pas seulement. Les Arabes israéliens estiment que la police a été dans l’incapacité de sévir contre les organisations criminelles puissantes et qu’elle ferme les yeux sur ces violences depuis des années – avec des conflits entre familles, des guerres de gangs et des violences faites aux femmes.
Selon le groupe de campagne anti-violence Abraham Initiatives, 61 Arabes ont été tués dans des homicides depuis le début de l’année 2023.
Les fusillades survenues ce week-end s’inscrivent dans une tendance à la hausse du nombre d’homicides présumés au sein de l’État juif, cette semaine, dans les communautés juive et arabe. Huit personnes ont perdu la vie en moins d’une semaine.
Trois résidents de Holon, une ville du centre du pays, ont été victimes de meurtres présumés, ces derniers jours.
Un homme originaire de Holon a été mortellement poignardé vendredi ; un autre a été tué lors d’un règlement de compte présumé entre gangs dans la nuit de mercredi à jeudi et un troisième est mort dans une fusillade, quelques heures auparavant.
Jeudi également, une femme de 33 ans a été retrouvée morte à son domicile dans levillage d’Abu Karinat, un village bédouin du sud du pays. Son corps présentait des signes de violence.
Mercredi, un homme a été mortellement blessé dans une fusillade de Kafr Yasif, une ville arabe du nord du pays.
Le même jour, un résident de la ville haredi d’Elad, dans le centre d’Israël, a été abattu.
Dans le cadre de cette recrudescence des homicides, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a appelé jeudi à mettre en détention les suspects sans mise en examen préalable pour combattre les crimes violents.