Trois hommes abattus et plusieurs blessés dans des incidents distincts
Un homme a été tué et quatre autres blessés dans la localité du nord d'Ibtin ; un homme de Kfar Qassem a été abattu sur un chantier à Petah Tikva ; un autre a été abattu à Tira
Samedi soir et dimanche matin, trois personnes ont été tuées dans ce qui semble être des fusillades distinctes, a fait savoir la police.
Samedi soir, un homme de 53 ans a été abattu et quatre autres blessés dans le village bédouin du nord d’Ibtin.
Les hommes blessés, âgés de 20, 29, 41 et 55 ans, étaient dans un état grave et modéré. Ils ont été transportés à l’hôpital Rambam pour être soignés.
La police a ouvert une enquête et elle a ensuite annoncé qu’elle avait arrêté un homme de 36 ans. Il est suspecté d’avoir été impliqué dans la fusillade.
Tôt dimanche matin, un résident de la ville centrale de Kafr Qassem a été abattu sur un chantier de construction à Petah Tikva.
La police a déclaré avoir ouvert une enquête sur les circonstances entourant la mort de l’homme de 55 ans.
Plus tard dimanche matin, la police a indiqué qu’un homme de 55 ans de la ville centrale de Tira avait été abattu.
Il n’y a pas eu d’annonce immédiate d’arrestations concernant les deux autres fusillades.
Ces dernières années ont vu une augmentation des meurtres et des crimes commis par armes à feu dans la communauté arabe israélienne. Les dirigeants arabes affirment que la police ignore largement la violence, qui comprend querelles familiales, guerres de territoire de la mafia, violence domestique et crimes d’honneur.
Un certain nombre de manifestations et de grands rassemblements ont été organisés pour protester contre ce que les Israéliens arabes considèrent comme un échec à traiter de manière adéquate la vague de violence criminelle au sein de la communauté.
Seuls 30 % des meurtres présumés dans la communauté arabe israélienne en 2019 – 27 sur 88 – ont été résolus, rapporte le quotidien Haaretz.
Trente-six pour cent des Arabes israéliens éprouvent un sentiment d’insécurité personnelle dans la communauté où ils vivent en raison de la violence, contre 12,8 % chez les Juifs israéliens, selon un rapport de 2019 du Fonds Abraham.
Baladna, une organisation à but non lucratif, a indiqué que les jeunes Israéliens arabes sont les plus susceptibles d’être tués au sein de la communauté – plus de la moitié des personnes assassinées sont âgées de 18 à 34 ans.
Après une série de meurtres en juin dernier, la police avait émis ce communiqué : « La campagne contre la violence dans la communauté ne dépend pas seulement de la police, et seul un changement profond qui vienne de l’intérieur de la communauté arabe israélienne dans l’éducation, la culture et en coopération avec la police, ainsi que la dénonciation de standards non avenus et des mesures proactives de la part des dirigeants conduiront au changement souhaité ».