Israël en guerre - Jour 434

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Trudeau condamne l’incendie d’une effigie de Netanyahu lors d’une manifestation anti-Israël à Montréal

Lors d'un grand rassemblement anti-OTAN dénonçant le soutien de l'alliance à Israël, des vitres ont été brisées, des voitures brûlées, et la police attaquée ; les Canadiens juifs se sont à nouveau sentis en danger dans leur pays

Des manifestants anti-Israël brûlant l'effigie du Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d'une manifestation, à Montréal, le 22 novembre 2024. (Crédit : X ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur les droits d'auteur)
Des manifestants anti-Israël brûlant l'effigie du Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d'une manifestation, à Montréal, le 22 novembre 2024. (Crédit : X ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur les droits d'auteur)

JTA – Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré que son gouvernement ne tolérerait pas l’antisémitisme après une violente manifestation anti-Israël à Montréal au cours de laquelle des manifestants ont brûlé une effigie du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le Premier ministre canadien a été l’un des nombreux responsables à condamner la manifestation, qui s’est opposée à une conférence de l’OTAN vendredi soir et à la suite de laquelle trois manifestants ont été arrêtés.

Ce rassemblement fait partie d’une série d’actions anti-Israël qui ont eu des répercussions dans la métropole québécoise ces derniers jours, allant de la fermeture d’un café de l’hôpital général juif de la ville à l’annulation d’un film israélien lors d’un festival local.

« Ce que nous avons vu dans les rues de Montréal hier soir est épouvantable », a déclaré Trudeau dans un communiqué samedi.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau attendant l’arrivée de la présidente slovaque Zuzana Caputova, sur les marches de la colline du Parlement, à Ottawa, le 30 janvier 2024. (Crédit : Dave Chan/AFP)

« Les actes d’antisémitisme, d’intimidation et de violence doivent être condamnés partout où nous les voyons. »

Les manifestants, dont beaucoup appartenaient à des groupes d’étudiants, ont protesté contre l’alliance militaire occidentale en raison du soutien de ses membres à Israël dans sa guerre sur plusieurs fronts, qui a été déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023, date à laquelle quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle. Le lendemain, le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, a commencé à lancer des drones et des missiles sur Israël.

Selon les médias canadiens, les manifestants ont brisé des vitres, brûlé des véhicules, attaqué des policiers et lancé des bombes fumigènes et des pétards au cours du rassemblement.

On pouvait voir des participants brandir des drapeaux palestiniens, libanais et iraniens, ainsi qu’un drapeau portant la faucille et le marteau, symbole communiste. Certains manifestants tenaient une banderole sur laquelle on pouvait lire « intifada » en arabe, en référence aux violents soulèvements palestiniens contre Israël au cours desquels des centaines de personnes ont été tuées dans des attentats à la bombe et des attaques à l’arme blanche dans les années 1980, 1990 et au début des années 2000.

À un moment donné, un groupe de manifestants a brûlé une effigie portant l’inscription « Netanyahu à La Haye », en référence au récent mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre de Netanyahu. Le Canada est l’un des nombreux pays à avoir confirmé qu’il arrêterait le Premier ministre israélien sur la base de ce mandat.

« Cela n’avait rien à voir avec une manifestation légale et pacifique », a déclaré Bill Blair, ministre canadien de la Défense, lors d’une conférence à Halifax, en Nouvelle-Écosse.

« C’était de l’anarchie. C’est un engagement dans la violence et la haine qui s’est manifesté dans la ville de Montréal ».

« Ces comportements sont inacceptables et nous les condamnons, en particulier la haine et l’antisémitisme qui se sont manifestés, dans les termes les plus forts possibles », a-t-il ajouté.

Le Centre for Israel and Jewish Affairs, une organisation juive canadienne, a qualifié la manifestation de vendredi de « manifestation terrifiante de violence, de haine et d’anarchie » et a demandé aux dirigeants canadiens de faire davantage pour lutter contre l’antisémitisme.

Le groupe a déclaré dans un communiqué que « des feux ont été allumés, des entreprises ont été vandalisées et les Canadiens juifs se sont une fois de plus sentis en danger dans leur propre pays. Nos dirigeants politiques doivent cesser d’excuser l’extrémisme. La police doit faire respecter la loi. Et tous les Canadiens doivent prendre l’antisémitisme au sérieux – MAINTENANT. »

La manifestation de vendredi a eu lieu un jour après qu’un participant à une autre manifestation anti-Israël a été filmé en train de dire : « La solution finale arrive. » L’expression « solution finale » était un euphémisme nazi pour décrire l’extermination des Juifs pendant la Shoah.

Le manifestant en question a ensuite été identifié comme le propriétaire de deux franchises de Second Cup, une chaîne de cafés canadienne, situées à l’Hôpital général juif de Montréal. La société a déclaré dans un communiqué qu’elle fermait ces établissements et qu’elle mettait fin au contrat du propriétaire. Elle continuera à payer son personnel et prévoit de rouvrir sous une nouvelle direction, selon la Société Radio-Canada (CBC).

« Second Cup ne tolère aucunement les discours haineux. Les actions de ce franchisé constituent non seulement une violation de notre contrat de franchise, mais aussi des valeurs d’inclusion et de communauté que nous défendons chez Second Cup », indique le communiqué de l’entreprise.

Deborah Lipstadt, historienne de la Shoah et envoyée spéciale américaine à la lutte contre l’antisémitisme, a condamné les commentaires sur la « solution finale ».

« La rhétorique antisémite qui a alimenté les émeutes anti-OTAN à Montréal envoie un signal clair. La haine des Juifs incite à la violence, perturbe la sécurité nationale et érode la démocratie », a-t-elle ajouté.

Ailleurs à Montréal, les RIDM, un festival de films documentaires, ont annulé les projections du film d’un cinéaste israélien en raison de manifestations anti-Israël. Le film de la Canadienne d’origine israélienne Danae Elon, « Rule of Stone », porte un regard critique sur la politique israélienne. Selon une description figurant sur le site web du festival, le film se concentre sur la pierre de Jérusalem, qui sert de façade aux bâtiments de la capitale israélienne. Il examine « l’effacement de l’histoire palestinienne et l’exclusion progressive de son peuple » et « révèle les contrastes et la violence souvent invisible de ses bâtiments et de son architecture ».

Mais le festival a annoncé l’annulation de deux projections prévues dans le courant de la semaine. Le communiqué indique qu’Elon a retiré son film à la suite de « consultations menées par les RIDM avec toutes les parties concernées » et que le festival modifiera ses critères de sélection.

« Danae Elon est une cinéaste israélo-canadienne dont les films ont été accompagnés par les RIDM, et nous reconnaissons son engagement personnel à critiquer et à remettre en question l’État d’Israël », indique le communiqué du festival. « Cependant, l’inclusion du film dans notre programmation a perturbé nos relations avec des partenaires importants, y compris des membres de la communauté qui soutiennent activement le peuple palestinien. »

Le festival est la deuxième manifestation culturelle canadienne du mois à susciter des protestations anti-Israël. La semaine dernière, le prix Giller, une prestigieuse récompense littéraire, a été décerné au milieu d’un boycott d’auteurs protestant contre les liens de ses sponsors avec Israël.

À Toronto, au cours du week-end, une petite manifestation anti-Israël a rassemblé, selon les critiques qui ont partagé des photos sur les réseaux sociaux, un manifestant déguisé en chef du Hamas, Yahya Sinwar, quelques instants avant qu’un soldat israélien ne le tue, et une personne tenant une pancarte sur laquelle on pouvait lire « Free flights to Amsterdam » (vols gratuits vers Amsterdam), allusion apparente aux attaques contre des supporters de football israéliens qui ont eu lieu dans cette capitale européenne au début du mois. Un journaliste politique juif aurait été arrêté après avoir refusé de quitter les lieux sur ordre de la police.

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