Un documentaire sur la tragédie et la résilience des familles touchées par le 7 octobre
Le documentaire "October 7th : Voices of Pain, Hope and Heroism" contient des images inédites du massacre et sera diffusé par Aish à l'occasion de Tisha BeAv
Un nouveau documentaire, « October 7th : Voix de la douleur, de l’espoir et de l’héroïsme », a été projeté jeudi devant un public ému de plusieurs dizaines de personnes, qui ont écouté les témoignages de cinq familles durement touchées par le massacre du 7 octobre.
« Pour moi, il s’agit d’un projet très important, car il est essentiel de raconter la vérité sur ce qui s’est passé le 7 octobre et depuis », a expliqué au Times of Israel le général de division (à la retraite) Noam Tibon, qui a participé à la réalisation du film et qui, ce jour fatidique, n’a pas hésité à se jeter dans le feu de l’action pour sauver son fils et sa famille.
« Les juifs du monde entier doivent comprendre ce qui s’est passé ici le 7 octobre, ils doivent connaître le vrai visage du Hamas, ils doivent savoir ce qui se passe avec les otages, ce que représente le courage », a déclaré Tibon.
Le film, qui contient des images inédites des atrocités du 7 octobre provenant des archives personnelles des familles, sera diffusé en ligne le jour de Tisha BeAv, jour de jeûne et date la plus sombre du calendrier juif, qui commence cette année dans la soirée du lundi 12 août et se termine dans la soirée du mardi 13 août.
Ce jour marque certains des moments les plus tragiques de l’histoire juive, dont la destruction du premier temple en 586 avant l’ère commune et celle du second temple en 70 de l’ère commune. Cette année, cette date coïncide avec les menaces de l’Iran et du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah d’attaquer Israël en représailles à l’assassinat du chef du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran, et du haut commandant militaire du Hezbollah, Fuad Shukr, à Beyrouth. (Israel n’a revendiqué que l’assassinat de ce dernier).
« Pendant des générations, nous avons vu le peuple juif être victime de nombreuses persécutions, souffrances et tragédies, et Tisha BeAv, qui approche, commémore ces événements », a indiqué le rabbin Dov Ber Cohen, qui a coprésenté le film.
« Cependant, nous avons également pu constater, au fil des générations, que nous ne nous sommes jamais comportés comme des victimes, que nous nous sommes toujours relevés, que nous sommes devenus plus forts. C’est pourquoi nous avons décidé que cette année, et surtout après ce qui s’est passé le 7 octobre, nous voulions montrer, en ce jour de Tisha BeAv, que nous parvenons à surmonter notre douleur et à nous reconstruire ».
Le film a été présenté par Aish, une organisation pédagogique juive connue pour ses activités religieuses. La première du film a eu lieu à l’auditorium Gindi et au théâtre Kirk Douglas du Dan Family Aish World Center à Jérusalem.
Aish a déjà réalisé cinq films qui ont été publiés à la même date, mais aucun de cette envergure, a déclaré Daniel Rose, directeur de production du film.
« Nous savions que les gens voudraient entendre ces histoires, qu’ils sauraient les apprécier », a-t-il déclaré. « Nous voulions concevoir quelque chose de spécial. Il y a tellement de nouvelles difficiles et de séquences vidéo qui sont tout simplement horribles, et il n’y a pas assez de contenu porteur d’espoir et édifiant, alors nous voulions participer et apporter quelque chose en ce sens. »
Le documentaire présente les histoires de Jen Airley, mère du soldat tué Binyamin Airley ; Iris Haim, mère de l’otage tué par erreur Yotam Haim ; le général de division (retraité) Noam Tibon, père d’Amir Tibon ; Julie Kuperstein, mère de l’otage Bar Kupershtein ; et Alon et Sheerie Mesika, parents d’Addir Mesika, qui a été assassiné au festival Supernova alors qu’il tentait héroïquement de sauver ses amis.
Filmé dans un style documentaire, entrecoupé de commentaires de Cohen sur les valeurs juives, le film montre comment chacune des familles a vu sa vie irrémédiablement bouleversée par les horreurs du 7 octobre, mais a réussi à trouver la force de surmonter des obstacles apparemment insurmontables pour transformer leurs tragédies personnelles en histoires de résilience.
« Après avoir tourné dans les rues de Times Square ou des tapis rouges de la cérémonie des Oscars ou des Emmys, à Londres et à Los Angeles, et partout ailleurs, ce projet est le plus significatif et le plus gratifiant auquel j’ai eu le privilège de participer », a déclaré Jamie Geller, responsable des médias et du marketing chez Aish, ancien producteur de HBO et de CNN et co-présentateur du film.