Esti Ahronovitz, 70 ans, tuée par balles ; son mari est suspect
La professeur de musique à la retraite laisse derrière elle 4 enfants ; le suspect a été interpellé quand sa voiture s'est renversée ; le couple était en instance de divorce
Une femme de 70 ans a succombé dimanche soir à une blessure par balle dans son appartement de la communauté de Talmei Eliyahu, dans la région d’Eshkol, au sud du pays. Elle a été identifiée lundi comme étant Esti Ahronovitz.
Son mari, soupçonné de l’avoir tuée, a été hospitalisé dans un état modéré, a fait savoir le centré médical Soroka, à Beer Sheva, lundi.
Elle laisse derrière elle quatre enfants et neuf petits-enfants et enseignant, jusqu’à la retraite comme professeur de musique à l’école primaire.
« Esther était une amie dynamique et très aimée, connue de tous et impliquée dans la communauté », a déclaré Ricky Peretz, résident de Talmei Eliyahu.
Son époux, 65 ans, a été interpellé quand sa voiture s’est renversée, quelques heures après que le corps de son épouse a été découvert.
Il est titulaire d’un permis de port d’armes et a été interpellé par les autorités, après plusieurs heures de recherche, en possession d’une arme et d’une importante quantité de médicaments dans son véhicule.
Une audience de renvoi devrait avoir lieu lundi dans la journée, mais au regard de son état de santé, il ne devrait pas pouvoir comparaître.
Selon la chaîne publique Kan, le suspect, qui est médecin, semblait sous l’influence de médicaments.
Un membre de la famille a déclaré à la radio militaire que le comportement de l’homme avait changé après qu’Ahronovitz lui avait annoncé son intention de mettre fin à leur mariage.
« C’était quelqu’un de bien, mais ces derniers temps, il est devenu différent. Nous l’avons vu changer parce qu’il ne voulait pas divorcer », a expliqué une femme appelée Sagit.
Cet apparent homicide survient alors que les militants continuent de réclamer des mesures pour endiguer la violence domestique et les violences faites aux femmes.
Hagit Farr, présidente de l’organisation de défense des droits des femmes Naamat, a déclaré à la Treizième chaîne que le gouvernement préférait dépenser de l’argent pour les élections et la défense plutôt que pour la protection des femmes.
« Des femmes se font tuer et le gouvernement israélien reste silencieux. Les budgets des deux élections sont très généreux, mais le budget pour un plan d’urgence pour combattre les violences faites aux femmes ? Inexistant. Le cabinet s’est réuni pendant quatre heures pour débattre de la menace émanant de Gaza. Le gouvernement consacrera-t-il une telle réunion d’urgence pour les menaces internes ? », a-t-elle demandé.
Le décès de cette femme porte à 13 le nombre de féminicides, commis par des proches ou des connaissances en Israël cette année, selon les chiffres communiqués par Ynet.
Ces dernières semaines ont été marquées par la mort de plusieurs femmes dans des affaires de violence domestique présumée.
Également dimanche, la détention de Maxim Tal, 30 ans, de Kiryat Bialik, a été prolongée de quatre jours. Il est accusé d’avoir poignardé à mort sa femme Maria le mois dernier, à leur domicile de Haïfa.
Le mois dernier également, Michal Sela, 32 ans, a été violemment poignardée à mort à Motza, près de Jérusalem. Son mari, Eliran Malul, est soupçonné d’avoir tué Michal Sela pendant que leur fille de 8 mois était dans la maison.
Malul, 34 ans, aurait ensuite tenté de mettre fin à ses jours. Il est accusé de meurtre aggravé et d’obstruction à la justice.