Un juge arabe préfère se retirer de la course à la Cour suprême
Khaled Kabub, juge de Tel Aviv, aurait pu être le premier musulman à faire partie de la plus haute magistrature, mais a estimé que ses chances étaient irréalistes
Dans un revirement surprenant, le juge Khaled Kabub, du tribunal de district de Tel Aviv, a annoncé dimanche qu’il retirait sa candidature à la Cour suprême.
Kabub, qui aurait été le premier musulman à siéger à la Cour suprême, avait été proposé comme candidat par le procureur Effi Naveh, président de l’Association du barreau israélien, et figurait également sur la liste des candidats de la présidente de la Cour suprême Esther Hayut.
Néanmoins, il aurait dit à ses proches qu’il avait demandé à ne pas être candidat parce qu’il s’était rendu compte qu’il n’avait aucune chance réaliste d’être élu.
Ynet a rapporté que la tradition au cours des dernières années a été de n’avoir qu’un seul Arabe à la Cour suprême, et George Kara, un Arabe chrétien, a été élu à la Cour en février 2017.
Des sources ont indiqué à Ynet qu’une autre raison pour laquelle Kabub n’était pas susceptible d’être choisi pour le poste est que la ministre de la Justice Ayelet Shaked, du parti de droite HaBayit HaYehudi, préside le comité de sélection des juges.
M. Naveh a déclaré : « Le juge Kabub était, et est toujours, le candidat déclaré de l’ordre des avocats, et il ne fait aucun doute que ses qualifications professionnelles avérées ne sont pas contestées et qu’il est digne et apte à être nommé juge à la Cour suprême ».
« Il est regrettable qu’il ait manqué l’occasion d’être nommé deuxième juge arabe à la Cour suprême, et j’espère et je crois que nous pourrons encore assister à la nomination d’un autre juge arabe aux côtés du juge Kara », a-t-il déclaré.
Le retrait de Kabub laisse cinq juges en lice pour remplacer le juge de la Cour suprême Yoram Danziger, qui doit prendre sa retraite en février 2018.