Un ministre irakien affirme que l’otage israélo-russe d’une milice pro-Iran est en vie
Le Premier ministre travaillerait à sa libération selon le ministre des Affaires étrangères ; Netanyahu a tenu l'Irak pour « responsable » de la sécurité de l'universitaire qui serait aux mains d'une milice chiite pro-Iran

La chercheuse israélo-russe de Princeton Elizabeth Tsurkov, retenue en otage par une milice irakienne, est en vie, a déclaré le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein au journaliste d’Axios Barak Ravid.
Hussein a précisé que le Premier ministre irakien, Mohammed Shia’ Al Sudani, travaille à sa libération.
Tsurkov, 38 ans, étudiante à l’université de Princeton, a disparu à Bagdad en mars 2023 alors qu’elle effectuait des recherches pour son doctorat. Elle était entrée dans le pays avec son passeport russe. Le seul signe qu’elle était en vie durant cette période est une vidéo diffusée en novembre 2023 sur une chaîne de télévision irakienne et qui a circulé sur les réseaux sociaux pro-iraniens, censée la montrer.
En avril 2024, la sœur d’Elizabeth Tsurkov avait dénoncé Al Sudani lors d’un événement qui avait lieu aux États-Unis et avait accusé le gouvernement irakien de ne pas faire suffisamment pour obtenir sa libération. « Vous ne faites rien pour la sauver. Et vous ne pouvez pas le faire parce que ce sont des partenaires de votre gouvernement. Ce sont des employés du gouvernement irakien et vous devriez avoir honte de ne pas agir, d’une manière ou d’une autre, pour aider à la sauver », avait déclaré Tsurkov. « Elle est innocente et vous le savez ».
Quelques jours après la disparition d’Elizabeth Tsurkov, un site web local avait rapporté que les autorités irakiennes avaient arrêté un citoyen iranien en relation avec son enlèvement. Il avait indiqué que Tsurkov avait été enlevée dans le quartier central de Karradah à Bagdad et que l’ambassade d’Iran dans la capitale irakienne faisait pression pour que l’homme soit libéré et expulsé vers l’Iran.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré qu’Israël tenait l’Irak pour responsable de la sécurité et du sort de Tsurkov, et avait accusé les Kataeb Hezbollah de la détenir, mais la faction armée pro-Iran a laissé entendre qu’elle n’était pas impliquée dans sa disparition.
Les Kataeb Hezbollah font partie des Forces de mobilisation populaire, composées de dizaines de milices essentiellement chiites qui ont été intégrées aux forces de sécurité irakiennes ces dernières années.
Après que Netanyahu a évoqué publiquement l’enlèvement de Tsurkov en juillet 2023, le gouvernement irakien avait fait savoir qu’il avait lancé une enquête après l’annonce, par les officiels israéliens, de l’enlèvement de la jeune chercheuse.
Au mois de novembre, une chaîne satellitaire irakienne avait diffusé des images de Tsurkov où elle demandait, en hébreu, à être libérée et où elle « admettait » être une espionne occidentale. La vidéo semblait avoir été tournée sous la contrainte.