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Un ministre Likud : Israël attend de Trump qu’il agisse « avec assurance » contre l’Iran

Eli Cohen espère que la nouvelle administration sera dure envers Téhéran et "créera de nouvelles alliances régionales" ; Israël plus proche que jamais d'un cessez-le-feu au Liban

Eli Cohen, alors ministre des Affaires étrangères, lors d'une interview, à Jérusalem, le 12 juin 2023. (Crédit : Yossi Aloni/Flash90)
Eli Cohen, alors ministre des Affaires étrangères, lors d'une interview, à Jérusalem, le 12 juin 2023. (Crédit : Yossi Aloni/Flash90)

Israël s’attend à ce que la future administration Trump fasse preuve de dureté envers l’Iran et ses ambitions nucléaires, ce qui pourrait lui offrir des opportunités d’accords de paix avec ses voisins arabes, a déclaré jeudi un membre important du cabinet de sécurité israélien.

Le ministre de l’Energie, Eli Cohen, a par ailleurs déclaré à Reuters qu’Israël était plus proche que jamais d’un accord de cessez-le-feu au Liban et qu’il avait repoussé le groupe terroriste soutenu par l’Iran, le Hezbollah, loin de la frontière, tout en rappelant qu’Israël s’autorisait à reprendre l’action militaire en cas de violation des termes du cessez-le-feu.

Cohen a déclaré que le président élu Trump avait nommé des cadres supérieurs « favorables à une action déterminée contre l’Iran ».

« La première administration Trump avait été caractérisée par une plus grande stabilité régionale », a-t-il déclaré. « Vers la fin de sa présidence, les sanctions contre l’Iran étaient sur le point de faire changer l’Iran de comportement sur la question nucléaire. »

« Nous espérons donc que la politique de l’administration Trump va se poursuivre, mais avant toute chose, il faut agir avec assurance contre l’Iran. »

Lors de sa campagne, Trump a déclaré que la politique du président Joe Biden consistant à ne pas appliquer rigoureusement les sanctions à l’exportation de pétrole avait affaibli Washington et enhardi Téhéran, lui permettant de vendre du pétrole et de mettre de l’argent de côté tout en poursuivant ses activités nucléaires et son action via des milices armées.

L’ex-président américain Donald Trump, avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dans sa propriété de Mar-a-Lago, le 26 juillet 2024, à Palm Beach, en Floride. (Crédit : AP/Alex Brandon)

Trump a choisi le sénateur américain Marco Rubio, partisan d’une politique étrangère musclée envers l’Iran, comme futur Secrétaire d’État. Mike Waltz, pressenti au poste de conseiller à la sécurité nationale, est lui aussi le tenant d’une position plus dure.

« Nous pensons qu’il (Trump) s’intéresse avant tout au résultat. Pour contenir les acteurs menaçants et créer de nouvelles alliances régionales déterminantes », a déclaré Cohen.

En 2018, alors qu’il était président, Trump s’était, avec le soutien du Premier ministre Benjamin Netanyahu, retiré de l’accord multilatéral visant à empêcher l’Iran de se doter de la bombe nucléaire. Washington avait ensuite réimposé des sanctions pour forcer Téhéran à entamer des pourparlers sur un accord concernant ses missiles et son soutien aux mandataires régionaux.

L’Iran nie avoir un programme d’armes nucléaires, mais le guide suprême Ali Khamenei a expliqué que s’il le voulait, les chefs d’Etat des autres pays « ne pourraient pas l’en empêcher ».

Le président Hassan Rouhani (deuxième à gauche) prend la parole lors d’une cérémonie de dévoilement du Bavar-373, un système de missile sol-air à longue portée fabriqué en Iran, exposé à l’arrière, alors que son ministre de la Défense, le général Amir Hatami (deuxième à droite), commandant des forces armées de défense aérienne, le général Alireza Sabahifard, et le président de la Commission parlementaire pour la sécurité nationale et la politique étrangère Mojtaba Zolnour, l’écoutent dans une zone confidentielle, en Iran, le 22 août 2019. (Crédit : Bureau de la présidence iranienne via AP)

En ce qui concerne les combats au Liban, Cohen a déclaré : « Je pense que nous n’avons jamais été aussi près d’un accord depuis le début de la guerre. »

Un des points clefs pour Israël, a-t-il rappelé, est de s’assurer de conserver sa pleine et liberté d’action au cas où le Hezbollah reviendrait dans les zones frontalières.

« Nous serons moins indulgents que par le passé en cas de nouvelles tentatives de créer des bastions dans les territoires proches d’Israël. Il en sera ainsi, et nous agirons en conséquence. »

S’agissant du mécanisme d’application de l’accord, Cohen a déclaré : « Des discussions sont en cours, mais rien n’est encore fixé. »

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