Un mort et un blessé grave dans un entrepôt près de l’aéroport Ben-Gurion
Deux hommes ont été écrasés par une pièce de machinerie lourde ; la police et des employés du ministère du Travail recueillent des témoignages sur place

Un employé de l’aéroport Ben-Gurion a été tué et un autre grièvement blessé dans un incident survenu dans un entrepôt d’une compagnie internationale de transport ce dimanche.
Les victimes sont deux sexagénaires, a fait savoir la Treizième chaîne. Ils ont été écrasés par une pièce de machinerie lourde.
Selon la Douzième chaîne, un chariot élévateur qui a chuté d’un ascenseur est à l’origine de l’accident.
La police israélienne et des représentants du ministère du Travail sont arrivés sur place afin de recueillir les témoignages de personnes présentes lors de la tragédie.
L’entrepôt où a eu lieu l’incident n’appartient pas à l’aéroport lui-même.

Il a été révélé au début du mois que la police n’avait pas ouvert d’enquête dans 75 % des accidents survenus sur des lieux de travail survenus entre 2016 et 2018 et entraînant des morts ou des blessures graves pour les employés, selon des chiffres divulgués sous les termes des lois pour la liberté d’information.
Les registres de police montrent que sur les 850 accidents survenus sur un lieu de travail où la police a été appelée, seules 212 enquêtes criminelles ont été ouvertes par les agents.
C’est Kav LaOved, un groupe de défense des travailleurs étrangers, qui a réclamé la divulgation de ces chiffres au nom de la liberté d’information. Ce nombre a d’abord été rapporté dans le quotidien Haaretz .
Selon Kav LaOved, 124 ouvriers ont perdu la vie entre 2016 et 2018 dans 118 accidents meurtriers survenus sur leur lieu de travail. 585 accidents ont entraîné des blessures modérées ou graves, presque tous dans le secteur de la construction.
Ces chiffres indiquent un léger déclin du taux d’enquêtes pénales par rapport aux années passées, a expliqué le groupe. Entre 2011 et 2015, 27,6 % des accidents de ce type ont fait l’objet d’une enquête criminelle, selon les chiffres cités par Haaretz et qui ont été révélés par la police devant la Knesset.

Si le taux d’enquêtes pénales n’a pas augmenté, cela été le cas de leur nombre absolu – pour suivre la hausse spectaculaire du nombre d’accidents graves et mortels. Il y avait une moyenne de 160 accidents de travail par an entre les années 2011 et 2015. En 2016-2018, ce chiffre a fait un bond, passant à 283 par an, soit une hausse de 77 %.
En réponse à cette escalade des accidents survenus sur le lieu de travail, la police a établi à la fin de l’année 2018 une unité spéciale, la « Peres », sous les auspices de l’importante unité Lahav 433, spécialisée dans les enquêtes sur les accidents.
Mais, selon Haaretz, cette dernière n’a enquêté que sur trois des 38 accidents mortels survenus depuis le début de l’année 2019.
La police a précisé que l’unité n’était pas tenue de faire des investigations sur tous les accidents mais seulement sur ceux « dont le type est unique, comme les accidents complexes impliquant des effondrements d’infrastructures ou autres qui nécessitent de l’expertise et des ressources », a-t-elle fait savoir à Kav LaOved.
En réponse au reportage de Haaretz, la police israélienne a expliqué dans un communiqué qu’elle enquête « sur les accidents du travail avec professionnalisme et rigueur, avec pour objectif de déterminer la vérité et de garantir que les suspects devront répondre devant la justice, conformément aux preuves recueillies et aux circonstances » particulières de chaque dossier.