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Carnet du reporter

Un Parti républicain divisé cherche l’unité au sujet d’Israël

Alors que les militants anti-Trump essaient de faire échouer sa nomination, un ancien représentant de New York affirme que son parti est uni sur l’Etat juif

Eric Cortellessa couvre la politique américaine pour le Times of Israël

CLEVELAND, Ohio – Ces derniers temps, peu de moment ont suscité plus d’attente dans le monde politique américain que la Convention nationale républicaine de cette année, et quelques heures après le début de la première session de la conférence, le rassemblement quadriennal a répondu à toutes les attentes de conflit et de chaos.

Pendant environ une heure lundi après-midi, le sol de la convention était plongé dans la discorde, alors que des délégués renégats demandaient un vote par appel nominal état par état pour changer les règles liant les délégués au candidat qui a gagné dans leurs états respectifs. C’était une manœuvre conçue pour empêcher Donald Trump d’accéder à la nomination du parti.

Malgré son improbabilité, voire son état chimérique, la confrontation a mis en pleine lumière un parti fondamentalement divisé sur l’homme qui deviendra bientôt son nominé officiel à l’élection présidentielle. Presque un jour exactement après la déclaration de Paul Manafort, directeur de campagne de Trump, aux journalistes – « c’est une convention Trump », et « le parti est uni » – les tensions au sein du Parti républicain ne semblaient pas diminuer.

Pendant que j’interrogeais l’ancien représentant de New York Bob Turner, un délégué qui avait été remarqué pour son solide soutien à Israël pendant son mandat à la Chambre, au sujet de la discordance au sein du parti sur la manière de résoudre le conflit israélo-palestinien, la Quicken Loans Arena était envahie de cris scandalisés.

La Convention nationale républicaine, à la Quicken Loans Arena, dans le centre de Cleveland, le 18 juillet 2016. (Crédit : Eric Cortellessa, Times of Israel)
La Convention nationale républicaine, à la Quicken Loans Arena, dans le centre de Cleveland, le 18 juillet 2016. (Crédit : Eric Cortellessa, Times of Israel)

Pendant la campagne, Trump a affirmé qu’il chercherait un accord à deux états pour résoudre le conflit, mais le projet de plateforme du Parti républicain a divergé de cette position en supprimant du programme son soutien à un tel arrangement.

Turner, partisan de Trump et faucon de la politique étrangère, a affirmé que le parti était fondamentalement plus uni sur l’Etat juif qu’il ne le semblait, malgré des différences dans ses rangs sur l’approche à adopter.

« Nous devons être réalistes avec les Palestiniens, a-t-il déclaré. Je pense que nous devons être beaucoup plus durs avec eux. Trump a dit qu’il voulait une solution à deux états, mais il a aussi indiqué qu’il fallait attendre quelque chose des Palestiniens, ce qui a été très bien reflété dans son discours de l’AIPAC. »

Bob Turner, ancien représentant de New York à la Chambre. (Crédit : capture d'écran YouTube)
Bob Turner, ancien représentant de New York à la Chambre. (Crédit : capture d’écran YouTube)

« Il a alors affirmé que les Etats-Unis pouvaient soutenir certains résultats, mais ne pouvaient en imposer aucun, a-t-il ajouté. La plate-forme dit fondamentalement la même chose en ne disant pas quelle manière est la bonne manière. » Trump lui-même a écrit sur Twitter que la plate-forme était « la plus pro-israélienne de l’histoire. »

Un autre point de conflit a été soulevé quand l’ancienne star de téléréalité a déclaré qu’il serait « neutre » sur le conflit israélo-palestinien. Sa position avait déclenché l’ire de plusieurs de ses rivaux pendant les primaires, Marco Rubio déclarant que Trump prenait « une position anti-israélienne ».

Interrogé sur les différences sur cet aspect de politique étrangère, Turner a affirmé qu’il suspectait que la position de Trump venait de sa tendance à parler avant de réfléchir.

« Il y va parfois et dit des choses auxquelles il n’a pas vraiment pensé, a-t-il déclaré. Le discours de l’AIPAC, qui était très bien réfléchi, a eu lieu pendant qu’il lisait un téléprompteur, donc je pense qu’il peut faire ça quand il écoute ses conseillers et réfléchit sur un sujet, et cela me donne des raisons de penser qu’il peut prendre des décisions sensibles. »

Quelques instants après, l’entretien a été interrompu alors que la confrontation explosait. Un ensemble de délégués criaient « Appel nominal ! Appel nominal ! », pendant que d’autres lançaient « USA ! USA ! ».

A quelques pas de nous, l’ancien procureur général de Virginie, Ken Cuccinelli, qui a soutenu Ted Cruz pendant les primaires, menait la rébellion depuis les sièges de la délégation de Virginie.

Ken Cuccinelli, ancien procureur général de Virginie, tente d'empêcher la nomination de Donald Trump pendant la Convention, le 18 juillet 2016. (Crédit : Eric Cortellessa/Times of Israel)
Ken Cuccinelli, ancien procureur général de Virginie, tente d’empêcher la nomination de Donald Trump pendant la Convention, le 18 juillet 2016. (Crédit : Eric Cortellessa/Times of Israel)

Alors que les journalistes se précipitaient vers l’important conservateur social, l’exacerbation de son entreprise devenait évidente. A un moment, il a enlevé sa carte de son cou, l’a jetée au sol, et a hurlé « Je ne refais pas ça ! ». Finalement, il a concédé sa défaite, déclarant au New York Times que « c’est décevant. Il n’y a nulle part où faire appel. »

En effet, depuis que le sénateur du Texas Ted Cruz a abandonné la course le 4 mai, les experts politiques et les responsables du parti comme Reince Priebus, président de la Convention, ont dit que la nomination de Trump était inévitable. Bien que cela puisse être vrai, les fissures au sein du Parti républicain continuent à se creuser, faisant ressembler la proclamation d’unité du parti de Manafort à un vœu pieux.

La formulation de Turner sur Trump et le parti étant proches d’Israël, cependant, reste à voir.

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