Une ex-otage dit avoir rencontré ceux dont les corps ont été récupérés mardi
Danielle Aloni, qui a été libérée lors de la trêve fin novembre, raconte comment ils ont essayaient de rester optimistes dans d'affreuses conditions
L’ex-otage Danielle Aloni a raconté mercredi son séjour en captivité aux côtés de cinq des six otages dont les corps ont été récupérés mardi dans la bande de Gaza, décrivant leurs espoirs d’être libérés malgré les conditions épouvantables qu’ils ont endurées dans les tunnels du groupe terroriste palestinien du Hamas.
S’adressant à la radio de l’armée, Aloni, qui a été libérée avec sa fille de 5 ans, sa sœur et ses nièces de 3 ans dans le cadre d’une trêve d’une semaine fin novembre, et dont trois membres de la famille sont encore en captivité, a déclaré avoir passé plusieurs semaines avec le groupe d’otages qui sont morts par la suite et dont les corps ont désormais été restitués.
« Nous avons essayé de rester optimistes », a-t-elle raconté, décrivant comment Alex Dancyg et d’autres tenaient des « conférences » quotidiennes sur la Shoah, l’Inquisition et d’autres sujets historiques.
Elle a déclaré qu’il était difficile de voir et de respirer à l’intérieur des tunnels sombres et humides, et que la puanteur était difficile à supporter après plusieurs semaines sans douche. Elle a ajouté que l’électricité était coupée des heures durant et qu’il n’y avait pas de lumière lorsqu’ils se déplaçaient d’un endroit à l’autre dans les tunnels.
Aloni a dit souffrir de la culpabilité du survivant, déplorant que des personnes qu’elle décrit comme étant sans doute « meilleures que moi » soient mortes, alors qu’elle a survécu. Elle ne sait pas comment elle aurait réagi si elle était restée aussi longtemps dans ces tunnels, et surtout comment sa fille aurait supporté ces conditions.
Elle a exhorté le Premier ministre Benjamin Netanyahu à conclure un accord pour libérer les otages, affirmant que de plus en plus de personnes meurent et que, depuis plus de dix mois, elle et de nombreux membres de sa famille sont dans l’incapacité de reprendre une vie normale et de tourner la page sur le pogrom du 7 octobre, puisqu’ils continuent de vivre ces atrocités.