Israël en guerre - Jour 435

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Une expo à Paris et Sarcelles pour « dépasser les représentations du conflit et instaurer un dialogue »

L’évènement de l’association Les Voix de la Paix veut être "un support pour évoquer des problématiques que nous vivons et partageons en France"

Rencontre inter-religieuse à Jérusalem entre monseigneur Dubost, frère Louis-Marie Coudray, le rabbin Yann Boissière et Foudil Bénabadji lors du voyage de l’’association Les Voix de la Paix en Israël et dans les Territoires palestiniens, en juin 2022. (Crédit : Karine Bouvatier / Les Voix de la Paix)
Rencontre inter-religieuse à Jérusalem entre monseigneur Dubost, frère Louis-Marie Coudray, le rabbin Yann Boissière et Foudil Bénabadji lors du voyage de l’’association Les Voix de la Paix en Israël et dans les Territoires palestiniens, en juin 2022. (Crédit : Karine Bouvatier / Les Voix de la Paix)

L’association Les Voix de la Paix, présidée par le rabbin Yann Boissière de Judaïsme en mouvement, organise régulièrement des évènements (débats, voyages, rencontres…) en lien avec Israël et le Proche-Orient.

Du 4 au 22 novembre, à la Maison de quartier Les Vignes Blanches, à Sarcelles, puis du 22 novembre au 20 décembre, à la mairie du 10ᵉ arrondissement de Paris, elle propose une exposition itinérante, intitulée « Des Voix pour la Paix », afin de « dépasser les représentations du conflit israélo-palestinien et instaurer un dialogue ». Cette exposition fait suite à un voyage de groupe en Israël et dans les Territoires palestiniens en juin 2022.

Gratuites et ouvertes à tous, les deux évènements seront inaugurés les 4 novembre à 19h30 à Sarcelles, et le 25 novembre à 18h30 à Paris, avec, dans les deux cas, une table-ronde et un cocktail.

« Le conflit est devenu une matière première de nos sociétés. Parmi les tensions récurrentes qui apparaissent entre personnes de bonne volonté, le conflit israélo-palestinien occupe une place de choix », présente Yann Boissière. « Aussi, parce qu’il s’invite souvent de manière illégitime dans le débat français, et parce que les conflits commencent toujours par des conflits de représentation, nous sommes allés sur place, de Ramallah à Jérusalem en passant par Bethléem et Jaffa. Avec un groupe de 63 personnes de toutes confessions et cultures, juifs, chrétiens, musulmans, religieux ou non religieux, nous avons tenté de déconstruire les clichés, à l’écoute des réalités du terrain, pour entendre des voix diverses et des avis multiples. Au-delà du conflit, nous y avons aussi rencontré les sociétés civiles israélienne et palestinienne dans leur vivacité, leur créativité et leurs énergies positives. »

Témoin d’une « extraordinaire aventure de groupe », l’exposition itinérante veut ainsi « ouvrir la mémoire des participants à la société française », notamment à travers le regard et les photographies de Karine Bouvatier, et a « pour objectif d’être un support pour évoquer des problématiques que nous vivons et partageons en France, pour créer, à travers cette vision, l’occasion de dialogues entre citoyens français », explique l’association Les Voix de la Paix.

L’exposition « Des Voix pour la Paix » au lieu associatif L’Ascenseur, à Paris, en février 2024. (Crédit : Les Voix de la Paix)

Fin août, Yann Boissière a sorti un nouveau livre, en écho à son travail au sein des Voix de la Paix et de Judaïsme en mouvement. Intitulé Le devoir d’espérance. Faire face à la crise spirituelle, cet ouvrage, publié aux éditions Desclée de Brouwer, est le quatrième du rabbin.

« La crise spirituelle est la crise majeure de notre temps », écrit-il. « Elle n’est pas une crise supplémentaire, elle est la matrice de toutes les autres. Le constat est sans appel : l’individu né avec la modernité, fort de sa conscience autonome, éclate sous la pression de la révolution technologique et numérique. La mutation anthropologique qu’elle implique écartèle l’homme entre deux postures contradictoires : d’une part, la prétention à contrôler le monde de manière purement mentale ; de l’autre, l’impuissance et le désengagement face à la supériorité supposée des machines. Si cette crise est profonde – disparition du for intérieur, incapacité à accepter la limite, projet postmoderne de tuer le temps –, elle n’a cependant pas le dernier mot. »

« S’appuyant sur la pensée juive et les enseignements de la sagesse universelle, Yann Boissière montre que l’espérance est à notre portée pour redonner sens et souffle à nos existences bouleversées », indique la quatrième de couverture de son livre.

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