Une milice irakienne revendique le tir du drone armé qui s’est écrasé dans le Golan
Tsahal estime que le drone soupçonné d'être chargé d'explosifs, qui a fait quelques dégâts sans faire de blessés, a été lancé depuis la Syrie
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Un drone apparemment chargé d’explosifs, qui aurait été lancé depuis la Syrie, s’est écrasé dans le sud du plateau du Golan mercredi soir, dans une attaque revendiquée par la Résistance islamique en Irak, une coalition de groupes armés soutenus par l’Iran.
Le drone s’est écrasé près du moshav d’Eliad, dans le nord d’Israël, sans faire de blessés mais en endommageant un certain nombre de structures non précisées.
Dans un communiqué adressé aux habitants du plateau du Golan, les autorités ont indiqué que le « drone hostile » avait été localisé par les troupes israéliennes opérant dans le nord d’Israël.
Le drone n’a pas déclenché les sirènes israéliennes et il n’y a pas eu de tentative d’interception puisqu’il n’a pas été détecté. L’armée pense que l’appareil a été lancé depuis la Syrie.
Aucun commentaire n’a été encore émis par Tsahal.
Un communiqué de la Résistance islamique en Irak, une nébuleuse de terroristes issus de plusieurs groupes armés pro-Iran – qui sont aussi affiliés au Hachd al-Chaabi, des anciens paramilitaires intégrés aux forces régulières – indique qu’ils ont mené l’attaque à l’aide « d’armes appropriées », sans fournir plus de détails.
The Israeli military announces that on December 15, an IAF fighter jet shot down a drone launched from Lebanon, over the sea. According to the IDF, the drone was heading toward Israel but did not enter Israeli airspace. pic.twitter.com/crgbrcGqa8
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) December 22, 2023
La semaine dernière, le groupe avait affirmé avoir frappé une « cible vitale » en Méditerranée plusieurs jours auparavant.
Une source au sein du groupe a déclaré à Al Jazeera que la cible était le champ gazier de Karish, au large de la côte nord d’Israël.
Ces déclarations interviennent peu après que Tsahal a annoncé avoir abattu un drone le 15 décembre au-dessus de la mer, près du Liban, alors qu’il s’approchait de l’espace aérien israélien.
L’armée n’a pas fourni d’autres précisions sur l’endroit d’où le drone avait été lancé, ni sur la raison pour laquelle elle a publié l’incident une semaine après qu’il se soit produit.
Le groupe a également attaqué à maintes reprises des sites et des troupes américaines en Irak et en Syrie depuis le 7 octobre, date à laquelle le groupe terroriste palestinien du Hamas, également soutenu par l’Iran, a lancé son attaque meurtrière contre Israël, tuant 1 200 personnes et prenant plus de 240 otages. La Résistance islamique en Irak s’oppose au soutien des États-Unis à Israël dans sa guerre contre le Hamas.
Les responsables militaires américains ont recensé 103 attaques contre leurs troupes en Irak et en Syrie depuis le 17 octobre. La plupart des attaques ont été revendiquées par la Résistance islamique en Irak.
Lundi, l’armée américaine a mené des frappes sur trois sites utilisés par les forces soutenues par l’Iran en Irak, après qu’une attaque a blessé trois membres du personnel américain plus tôt dans la journée.
L’attaque de drone, revendiquée par la Résistance islamique en Irak, a blessé trois militaires américains, dont un grièvement.
Les frappes américaines de représailles ont tué au moins une personne et en ont blessé 24, ont indiqué plus tard les forces de sécurité.
« Les frappes avaient pour but de dégrader et de perturber la série d’attaques en cours contre les États-Unis et nos partenaires, et de dissuader l’Iran et les groupes de miliciens soutenus par l’Iran de mener ou de soutenir d’autres attaques contre le personnel et les installations des États-Unis », a déclaré le président des États-Unis, Joe Biden, dans une lettre adressée mercredi aux principaux dirigeants du Congrès américain.
Les frappes américaines en Irak ont probablement tué « un certain nombre de militants des Kataëb Hezbollah » et détruit des installations utilisées par le groupe, a déclaré l’armée américaine.
Bagdad a fermement condamné l’action militaire américaine et déclaré qu’elle « contrôlait la poursuite d’intérêts mutuels durables dans l’établissement de la sécurité et de la stabilité, et qu’elle s’opposait à l’intention déclarée de la partie américaine d’améliorer ses relations avec l’Irak ».
Les États-Unis – qui ont mené l’invasion de l’Irak en 2003 qui a renversé Saddam Hussein – ont maintenant environ 2 500 soldats déployés en Irak et environ 900 en Syrie dans le cadre des efforts visant à empêcher une résurgence du groupe terroriste État islamique (EI).
Dans sa lettre, Biden a averti que les États-Unis « se tiennent prêts à prendre d’autres mesures, si nécessaire et approprié, pour faire face à d’autres menaces ou attaques ».
Washington a également affirmé que l’Iran était « profondément impliqué » dans la planification d’opérations contre des navires commerciaux en mer Rouge, où un certain nombre de navires commerciaux ont été attaqués par les Houthis soutenus par Téhéran.
L’Iran nie toute implication dans les attaques des Houthis, qui contrôlent une grande partie du Yémen, y compris la capitale, et ont attaqué des navires commerciaux qui, selon eux, ont des liens avec Israël, en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.
Mardi, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré qu’Israël était attaqué sur sept fronts différents dans le cadre de la guerre de Gaza, et que l’armée avait jusqu’à présent réagi sur six d’entre eux.
« Nous sommes dans une guerre sur plusieurs fronts. Nous sommes attaqués sur sept fronts différents : Gaza, le Liban, la Syrie, la Cisjordanie, l’Irak, le Yémen et l’Iran », a déclaré Gallant lors d’une réunion de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset.
« Nous avons déjà réagi et agi sur six des sept fronts, et je le dis ici de la manière la plus claire : quiconque agit contre nous est une cible potentielle, il n’y a pas d’immunité pour qui que ce soit », a-t-il ajouté.
Lundi, une frappe aérienne attribuée à Israël en Syrie a tué un officier supérieur du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI).
Le général de brigade Razi Mousavi a été tué lors de cette frappe dans la banlieue de Damas, à Sayeda Zeinab. L’Iran a promis de riposter.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.