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Une start-up israélienne veut modifier les gènes de graines de cannabis

CanBreed vend des semences plus performantes aux producteurs du monde entier, utilisant la technologie CRISPR-Cas9 pour créer des plantes uniformes et résistantes aux maladies

Le PDG et co-fondateur de CanBreed Ido Margalit sur le site de R&D de la start-up consacrée au cannabis, à Givat Chen. (Autorisation)
Le PDG et co-fondateur de CanBreed Ido Margalit sur le site de R&D de la start-up consacrée au cannabis, à Givat Chen. (Autorisation)

La startup israélienne CanBreed a annoncé avoir conclu un accord de licence pour utiliser des outils d’édition de gènes afin de fournir aux cultivateurs de cannabis des semences améliorées pour la production de cannabis de qualité médicale.

Basée et fondée en Israël en 2017 par Ido Margalit et Tal Sherman, la société a déclaré avoir reçu un accord de licence de propriété intellectuelle non exclusive pour utiliser la technologie d’édition de gènes CRISPR-Cas9 de Corteva Agriscience et du Broad Institute du MIT et de Harvard, qui détiennent les droits sur cette technologie.

CanBreed a mis au point ce qu’elle appelle des graines de cannabis « stables » qui permettront aux agriculteurs de cultiver du cannabis à partir de graines, par opposition au clonage, comme c’est le cas actuellement, à partir de branches de la plante qui sont enracinées.

« Le clonage des branches contribue à maintenir l’uniformité de l’ADN de la mauvaise herbe », mais au fur et à mesure de la croissance de la plante, les gènes pourraient être exprimés différemment de ceux de la plante mère, explique Ido Margalit, qui est également PDG de la start-up.

A cannabis plant (photo credit: Yossi Zamir/Flash 90)
Un plant de cannabis (Crédit: Yossi Zamir/Flash 90)

Comme le cannabis est une plante médicinale, la standardisation et l’uniformité sont nécessaires, et « l’utilisation de clones ne sert pas ce but », souligne-t-il. « La seule solution à cela est de cultiver du cannabis à partir de graines stables. »

Toute l’industrie agricole, décrit M. Margalit, est basée sur l’utilisation de graines stables pour faire pousser des cultures, de la tomate au blé. « Cette pratique n’a pas encore atteint le cannabis, et c’est ce que nous faisons. »

L’entreprise a pu créer des graines de cannabis stables en croisant la plante avec elle-même, indique Ido Margalit. « Mais il ne suffit pas d’avoir des graines stables », ajoute-t-il. « Ce que le cultivateur doit voir, ce sont des caractéristiques agronomiques pour s’assurer qu’il aura la récolte la plus abondante et de la meilleure qualité possible, c’est pourquoi il aime voir des traits de résistance dans ses produits, que la plante peut être adaptée à un certain environnement de croissance. Aucun de ces traits n’existe dans le cannabis ».

L’utilisation des outils d’édition de gènes permettra à l’entreprise de créer des graines avec des caractéristiques améliorées, les rendant plus résistantes aux maladies et plus adaptées à la culture en serre.

L’entreprise prévoit que ses graines stables seront prêtes à la vente d’ici la mi-2021, et que les premières caractéristiques seront introduites d’ici la fin 2021, avec l’introduction d’une graine de cannabis résistante à l’oïdium, un champignon qui attaque les plantes.

« Nous voulons être les leaders mondiaux dans l’utilisation de la technologie CRISPR pour le cannabis », assume Ido Margalit. « L’idée est de vendre des graines de cannabis améliorées et stables à l’ensemble du marché mondial. »

Celui-ci est agronome et titulaire d’une maîtrise en gestion de la technologie de l’Institut polytechnique de l’Université de New York. Il a plus de 20 ans d’expérience dans l’industrie israélienne des sciences de la vie, et est un ancien responsable du développement commercial chez Syngenta Seeds. Le co-fondateur de CanBreed, Tal Sherman, est un phytologue titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en sciences végétales de l’université de Tel-Aviv en Israël. Il est expert en biologie moléculaire et en physiologie végétale, et possède une vaste expérience de la R&D et de la gestion de la sélection végétale en tant que chef de projet stress chez Syngenta Seeds.

La start-up a levé « quelques millions de dollars » à ce jour auprès d’investisseurs providentiels, indique Ido Margalit, et emploie 13 personnes dans ses installations de Givat Chen, dont neuf scientifiques.

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