USA : une association orthodoxe porte plainte après le retrait d’un érouv
La plainte vise Mahwah, dans le New Jersey, qui a enlevé la barrière religieuse parce qu’elle constitue une “signalisation”
Une association juive orthodoxe a porté plainte contre une ville du New Jersey qui a enlevé un érouv, une [sorte de clôture destinée à servir une communauté juive], des poteaux électriques de la ville.
L’association du érouv de Bergen Rockland et deux habitants de Rockland County ont porté plainte vendredi contre la ville de Mahwah, dans le New Jersey. Ils accusent la ville de violer leurs droits constitutionnels et civiques.
Mahwah, située juste à la frontière de l’état de New York, a demandé le 4 août le retrait des poteaux électriques des tuyaux de plastique blanc des poteaux utilisés pour délimiter symboliquement une zone fermée. Un érouv permet aux Juifs pieux de porter des objets et de pousser des poussettes en dehors de chez eux pendant Shabbat.
La communauté orthodoxe a dit le mois dernier à l’Associated Press qu’elle avait obtenue l’autorisation de la compagnie électrique pour suspendre ses tuyaux. Les responsables de la ville ont eux affirmé que les tuyaux avaient été interdits parce qu’ils sont considérés comme une signalisation.
Les responsables de la ville ont dit à Associated Press que la ville allait commencer à émettre des assignations d’ici la semaine prochaine si les tuyaux n’étaient pas supprimés.
« L’objet, la motivation et l’effet des actes de la municipalité est de supprimer les pratiques religieuses des plaignants et de certains autres juifs qui habitent à Arimont, et dans d’autres quartiers de Rockland County (à New York) », affirme la plainte, selon l’Associated Press. « Le érouv ne présente aucun problème esthétique, de sécurité, de signalement, de fiscalité, ou autres pour la Mahwah. »
Bill Laforet, le maire de la ville, a demandé au conseil de suspendre l’envoi d‘assignations, et de préférer la négociation avec l’association. Il a indiqué qu’un procès sur le érouv pourrait être coûteux pour la ville.
Plus de 1 200 personnes ont signé une pétition en ligne, à présent terminée, qui appelait au retrait du érouv. Une grande partie des dizaines de commentaires qui accompagnaient la pétition, intitulée « protéger la qualité de notre commune de Mahwah » citaient « ces gens » et s’inquiéter de la baisse du prix de leur propriété. La plupart d’entre eux était anonyme.
« Je ne veux pas de ces gens grossiers, méchants et sales qui pensent qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent dans notre jolie ville », pouvait-on lire dans l’un de ces commentaires.
Un autre disait : « je ne veux pas que la ville de Mahwah devienne un endroit où l’on ne veut pas vivre. Ces gens ne s’assimilent pas aux autres en dehors de leur communauté. Je ne veux pas qu’ils contrôlent le conseil de l’école et siphonne l’argent pour leurs yeshivas. En plus, ils achètent des maisons qu’ils déclarent être pour un usage religieux et ne paient pas d’impôt. Ils devraient rester où ils sont et laisser notre ville tranquille. »