Vague de criminalité : Deux hommes abattus dans le nord d’Israël
La mort des deux hommes, respectivement âgés de 22 et 45 ans, à Arraba à Yarka porte à 114 le nombre de morts violentes au sein de la communauté arabe cette année
Deux hommes ont été abattus dans le nord d’Israël, respectivement mardi soir et mercredi matin, signes de la persistance de crimes violents au sein des communautés arabes.
Un premier homme, âgé de 22 ans, a été tué mardi soir à Arraba, dans le nord du pays, suivi quelques heures plus tard d’un autre homicide, cette fois à Yarka, toujours dans le nord d’Israël.
Selon les médias israéliens, la victime d’Arraba est Amin Afoni Asaleh.
Les secouristes du Magen David Adom ont tenté de le réanimer sur place, mais l’homme est mort lors de son transfert à l’hôpital.
La police a ouvert une enquête et tente de retrouver le tueur.
L’incident serait lié à un différend criminel.
On sait peu de choses sur le meurtre de Yarka, qui porte à 114, avec celui d’Arraba, le nombre de morts violentes au sein de la communauté arabe cette année, selon le décompte de l’organisation Abraham Initiatives.
Lors d’un autre incident à Biina, en Galilée, dans le nord du pays, trois personnes ont été blessées par balle, parmi lesquels une fillette de 6 ans. Les victimes, qui souffrent de blessures superficielles, ont été prises en charge par un hôpital des environs.
La communauté arabe d’Israël connait une vague de violences ininterrompues depuis quelques mois, bien supérieure en intensité aux effusions de sang enregistrées par le passé.
Selon Abraham Initiatives – organisation spécialisée dans les relations judéo-arabes – 75 % des meurtres commis au sein de la communauté arabe relèvent du crime organisé, le reste étant attribué à des rivalités ou des féminicides intra-familiaux, sans parler d’autres activités criminelles.
À la même époque l’an dernier, on recensait 50 meurtres commis au sein de cette même communauté.
En 2021, année jusqu’alors la plus meurtrière au sein de la communauté, 126 personnes avaient été tuées dans des circonstances violentes, toujours selon les données des Initiatives Abraham. Les chiffres de la police sont légèrement inférieurs.
Par ailleurs, ce dimanche, un homme a été abattu à Nazareth, dans le nord du pays et la semaine passée, un père et son fils ont été tués à Shfaram, le jour où trois autres personnes trouvaient la mort dans des fusillades à Shfaram, Kafr Kanna et Rahat.
En dépit des promesses des autorités d’accorder davantage de moyens, matériels et humains, pour régler les problèmes sociétaux qui sous-tendent cette vague criminelle, les effusions de sang ne cessent pas.
De nombreux dirigeants communautaires rejettent la responsabilité sur la police, qui selon eux, a échoué dans sa lutte contre de puissantes organisations criminelles, lorsqu’elle n’a pas purement et simplement détourné le regard de ces violences.