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Virus: 300 millions d’élèves sans école, annulations en cascade dans le monde

La quarantaine à l'épicentre de l'épidémie et la limitation des voyages semblent porter leurs fruits, mais ces mesures paralysent l'économie et menacent la croissance mondiale

Un employé travaille pour prévenir la propagation d'un nouveau coronavirus à la station Suseo à Séoul, en Corée du Sud, le 24 janvier 2020. (Ahn Young-joon/AP)
Un employé travaille pour prévenir la propagation d'un nouveau coronavirus à la station Suseo à Séoul, en Corée du Sud, le 24 janvier 2020. (Ahn Young-joon/AP)

Près de 300 millions d’élèves dans le monde privés de classe : l’Italie est le dernier pays à avoir fermé ses écoles pour tenter de freiner l’épidémie de Covid-19 qui affole la planète et menace l’économie mondiale.

L’Italie, premier foyer européen, qui a passé mercredi la barre des cent morts (107 morts pour 3 089 cas), a pris des mesures exceptionnelles: toutes les écoles et universités seront fermées à partir de jeudi et jusqu’au 15 mars.

La Corée du Sud, deuxième plus gros foyer de contaminations après la Chine (5 766 contaminations, dont 35 décès), les vacances ont été prolongées de trois semaines dans les écoles et les crèches.

En Iran, où les autorités ont fait état de 15 nouveaux décès (92 morts au total, 2 922 cas), les établissements scolaires ont également été fermés, les événements culturels et sportifs suspendus et les heures de travail réduites dans les administrations.

Des Iraniens, dont certains portent des masques de protection dans une rue de la capitale Téhéran le 22 février 2020. (Crédit : ATTA KENARE / AFP)

Du fait de l’épidémie, 13 pays ont été contraints de fermer toutes leurs écoles, affectant la scolarité de plus de 290 millions d’élèves dans le monde, selon l’Unesco, qui parle d’un « chiffre sans précédent ».

L’organisation de l’ONU pour l’éducation et la culture rappelle qu’il y a tout juste deux semaines la Chine, où le virus est apparu en décembre, était l’unique pays à avoir fermé ses écoles.

‘Limiter l’impact’

La Chine a franchi jeudi la barre des 3 000 morts avec 31 nouveaux décès enregistrés.

La quarantaine à laquelle Wuhan et sa province – épicentre de l’épidémie – sont soumises depuis fin janvier, ainsi que la limitation des voyages dans le pays, semblent porter leurs fruits, avec une tendance à la baisse des nouveaux décès ces dernières semaines et plus de 50 000 personnes guéries.

Mais ces mesures drastiques de confinement paralysent l’économie du géant asiatique et menacent par ricochet la croissance mondiale.

La patronne du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a déclaré mercredi que la crise appelait « une réponse au niveau mondial » tandis que les pays membres de l’institution ont promis « tout le soutien nécessaire pour limiter l’impact » de l’épidémie et restaurer la croissance.

Sans pouvoir encore évaluer précisément les répercussions sur l’économie du coronavirus, le FMI a confirmé que la croissance mondiale serait en 2020 « inférieure » à celle de 2019.

Aux Etats-Unis, où 11 morts ont été recensés avec deux décès supplémentaires, l’épidémie est désormais dans toutes les têtes et inquiète l’ensemble des secteurs d’activité, selon une étude de la Banque centrale américaine.

Des employés désinfectent un magasin à Or Yehuda après qu’un employé, revenu d’Italie, a été testé positif au coronavirus, le 28 février 2020. (Crédit : Flash90)

Les prévisions compilées par la Fed tablent sur une croissance « modeste » à court-terme.

Le Congrès a accepté de débloquer un budget de plus de 8 milliards de dollars pour endiguer l’épidémie.

De grandes banques américaines ont par ailleurs commencé à tester leurs mesures d’urgence en cas de catastrophe sanitaire empêchant un grand nombre de salariés de se rendre au bureau.

Victime collatérale du virus : la compagnie aérienne britannique Flybe a annoncé jeudi cesser ses activités « avec effet immédiat », plombée par une chute brutale du trafic aérien dans le monde.

James Bond peut attendre

Le nouveau coronavirus affecte dorénavant tous les continents, sauf l’Antarctique, et perturbe la vie quotidienne dans un nombre croissant de pays.

Face au danger, les autorités annulent ou reportent tout événement ou rassemblement susceptible de propager la maladie.

A Londres, les producteurs du nouveau James Bond, « No time to die » (« Mourir peut attendre ») ont annoncé le report de sa sortie mondiale en novembre.

Les compétitions sportives sont également chamboulées : en Italie, toutes les rencontres, y compris les matches de football, devront se tenir à huis clos jusqu’au 3 avril.

Le sort de deux événements sportifs majeurs est en suspens: l’Euro de football (12 juin-12 juillet) et les Jeux olympiques de Tokyo (24 juillet-9 août).

Les rassemblements religieux sont également ciblés. L’Arabie saoudite a décidé de suspendre « temporairement » la Omra, le petit pèlerinage musulman entrepris tout au long de l’année.

En France, le sanctuaire de Lourdes, qui attire chaque année des millions de pèlerins catholiques, a annoncé qu’il fermait ses piscines, les bassins sacrés où environ 350 000 personnes s’immergent chaque année.

L’Africa CEO Forum d’Abidjan, qui devait rassembler les 9 et 10 mars 1 800 décideurs économiques et politiques dont plusieurs chefs d’Etat, a été « reporté à une date ultérieure ».

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