Washington demande au Conseil de sécurité de l’ONU de pousser le Hamas à accepter l’accord
L'ambassadrice américaine a souligné aussi l'inquiétude de l'administration Biden face aux violences des extrémistes juifs
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

L’ambassadrice américaine aux Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a appelé le Conseil de sécurité à exercer des pressions sur le Hamas de manière à ce que le groupe terroriste accepte l’accord portant sur un cessez-le-feu et sur la remise en liberté des otages qui est actuellement en cours de négociation.
Prenant la parole lors de l’audience mensuelle consacrée par l’instance au conflit, Thomas-Greenfield a indiqué qu’Israël et le Hamas avaient convenu d’un cadre basé sur la proposition soumise au mois de mai par Israël – une proposition dont le contenu avait été dévoilé par le président américain Joe Biden dans un discours qui avait suivi et qui a été ancrée dans une résolution qui a depuis été adoptée par le Conseil.
« Il y a encore des écarts à combler et ce Conseil doit maintenir la pression sur le Hamas, de manière à ce qu’il accepte l’accord présenté dans la Résolution 2735 et de façon à ce qu’il commence à le mettre en œuvre sans délai et sans condition préalable. C’est ce que nous voulons tous ici, au sein de ce Conseil et c’est ce que veulent aussi les Palestiniens à Gaza », a-t-elle ajouté.
L’envoyée américaine a noté qu’il y avait eu des améliorations dans la distribution des aides humanitaires dans tout Gaza – faisant toutefois remarquer que de nombreuses requêtes soumises par les Nations unies et autres organisations humanitaires, « en particulier en lien avec des équipements de communication qui sont vitaux dans les procédures de déconfliction, restent sans réponse sur le terrain ».
« Nous exhortons le gouvernement israélien à travailler avec les Nations unies de manière à supprimer ces obstacles et les autres », a continué Thomas-Greenfield.
« Les civils palestiniens vivent en enfer. Ils doivent fuir, encore et encore, d’un endroit à un autre, recherchant la sécurité. Et un nombre si important de personnes ont perdu des parents et des fratries, des enfants et des amis, notamment lors d’une frappe récente d’Israël qui a pris pour cible une école qui était soutenue par l’ONU dans le camp de Nuseirat », a-t-elle poursuivi.
Elle a aussi souligné que l’administration américaine était toujours inquiète face aux violences des extrémistes juifs et qu’elle condamnait les initiatives qui ont été récemment prises par Israël pour étendre son empreinte en Cisjordanie. « Les initiatives unilatérales, comme le programme pro-colonies mis en œuvre par le gouvernement d’Israël, violent le droit international et elles nuisent à la solution à deux États », a-t-elle expliqué.