Israël en guerre - Jour 339

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Washington et Londres imposent des sanctions contre l’Iran ; Israël salue ces mesures

Les sanctions américaines visent "16 personnes et deux entités permettant la production de drones iraniens", trois filiales du constructeur automobile iranien Bahman Group et le ministère iranien de la Défense

Le drone iranien Shahed-129 présenté lors d'un rassemblement à Téhéran, en Iran, le 11 février 2016. (Crédit : Ebrahim Noroozi/AP Photo/Archives)
Le drone iranien Shahed-129 présenté lors d'un rassemblement à Téhéran, en Iran, le 11 février 2016. (Crédit : Ebrahim Noroozi/AP Photo/Archives)

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont imposé jeudi des sanctions contre l’Iran, ciblant « le programme iranien de drones, l’industrie sidérurgique et les constructeurs automobiles », après l’attaque du week-end dernier contre Israël.

Le ministre des affaires étrangères Israël Katz remercie le président américain Joe Biden pour son « engagement sans faille en faveur de la sécurité d’Israël »

« Le président Biden a appelé tous les partenaires du G7 à suivre la même voie », a écrit le ministre des Affaires étrangères sur X, anciennement Twitter.

« C’est l’occasion de former un front mondial et une coalition régionale contre l’Iran, avec les États-Unis, l’Union européenne et les États arabes modérés, afin d’arrêter la tête de serpent qui menace la stabilité mondiale. Nous devons arrêter l’Iran maintenant, avant qu’il ne soit trop tard ».

Les sanctions de Washington visent « 16 personnes et deux entités permettant la production de drones iraniens » dont les Shahed qui « ont été utilisés lors de l’attaque du 13 avril », a annoncé le département du Trésor dans un communiqué.

Elles concernent également trois filiales du constructeur automobile iranien Bahman Group et le ministère iranien de la Défense.

Le président américain Joe Biden a déclaré que les Etats-Unis allaient continuer à faire « rendre des compte » à l’Iran avec ces nouvelles sanctions visant la République islamique.

Il a assuré que les sanctions étaient destinées à « limiter les programmes militaires déstabilisateurs de l’Iran », selon un communiqué de la Maison Blanche.

Les sanctions imposées par Londres ciblent, elles, « plusieurs organisations militaires iraniennes, individus et entités impliqués dans les industries iraniennes de drones et missiles balistiques », a précisé le Trésor.

L’Iran a lancé dans la nuit de samedi à dimanche plus de 350 drones et missiles contre Israël, dont la quasi-totalité ont été interceptés en vol.

Un drone iranien juste avant d’être abattu par un avion de chasse de l’armée de l’air israélienne, le 14 avril 2024. (Crédit : armée israélienne)

Téhéran a présenté son attaque comme une riposte à la frappe meurtrière imputée à Israël visant le consulat iranien à Damas début avril.

Eviter l’escalade

En réponse, les pays occidentaux ont promis de renforcer leurs sanctions contre l’Iran, mais veulent aussi éviter une escalade de la violence dans la région.

L’Union européenne a ainsi décidé, mercredi lors d’un sommet à Bruxelles, d’imposer de nouvelles sanctions visant les producteurs iraniens de drones et de missiles.

Et jeudi, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a indiqué que les dirigeants des pays du G7, en réunion sur l’île italienne de Capri, discutent « de mesures supplémentaires », tout en insistant sur la nécessité d’éviter « une escalade ».

Les pays du G7 (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon et Italie) devraient appeler à des sanctions individuelles contre des personnes impliquées dans la chaîne d’approvisionnement iranienne en missiles et en drones, selon une source au sein du ministère italien des Affaires étrangères.

Et les ministres des Finances et banquiers centraux du G7, réunis à Washington, avaient promis, dans un communiqué mercredi soir, d’assurer « une coordination étroite de toute mesure future visant à affaiblir la capacité de l’Iran à acquérir, produire ou transférer des armes pour soutenir ses activités régionales déstabilisatrices ».

Ils avaient par ailleurs appelé « à la stabilité dans l’ensemble de la région, au vu des risques économiques posés par une escalade régionale, notamment les perturbations du transport maritime international ».

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