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Witkoff a redit son engagement à parvenir à une seconde phase de l’accord de cessez-le-feu

L'envoyé américain se rendra prochainement dans la bande de Gaza pour surveiller la mise en œuvre du cessez-le-feu et espère pouvoir étendre les accords d'Abraham à toute la région, y compris le Qatar

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Steve Witkoff, alors investisseur américain, assiste au dernier jour de la Convention nationale républicaine de 2024 au Fiserv Forum à Milwaukee, Wisconsin, le 18 juillet 2024. (Patrick T. Fallon/AFP)
Steve Witkoff, alors investisseur américain, assiste au dernier jour de la Convention nationale républicaine de 2024 au Fiserv Forum à Milwaukee, Wisconsin, le 18 juillet 2024. (Patrick T. Fallon/AFP)

L’envoyé du président américain Donald Trump au Proche-Orient, Steve Witkoff, a martelé sa volonté de parvenir à la deuxième phase de l’accord de libération des otages à Gaza, compte tenu des craintes qu’Israël ne reprenne les combats après la fin de la première phase.

« Nous devons nous assurer que la mise en œuvre [de l’accord] se passe bien, car si elle se passe bien, nous entrerons dans la deuxième phase, et nous aurons beaucoup plus de personnes vivantes qui rentreront », a déclaré Witkoff lors d’une interview accordée mercredi à Fox News.

Alors que Donald Trump a déclaré qu’il souhaitait la libération de tous les otages et la fin de la guerre, il avait admis lundi qu’il n’était pas convaincu que le cessez-le-feu tiendrait. Interrogé sur ce manque de confiance, Witkoff a affirmé qu’il n’était pas en désaccord avec le président et que la mise en œuvre de la deuxième phase serait probablement plus difficile que l’accord initial.

Witkoff a réitéré son intention de se rendre prochainement en Israël et dans la bande de Gaza afin de s’assurer de la mise en œuvre de l’accord sur le terrain, mais il n’a pas donné de date précise pour son départ.

Il a précisé qu’il se rendrait à la fois dans le corridor de Philadelphi, qui relie Israël à Gaza, et dans le corridor de Netzarim, qui sépare les parties nord et sud de la bande de Gaza. Witkoff a ajouté qu’il ferait partie d’une équipe d’observateurs extérieurs chargée de s’assurer que les personnes qui pénètrent dans ce dernier corridor ne sont pas armées et n’ont pas de « mauvaises intentions ».

Selon Witkoff, la récente déclaration de Mousa Abu Marzouk, haut responsable du Hamas, au New York Times, selon laquelle le Hamas est prêt à entamer un dialogue avec la nouvelle administration Trump, serait bienvenue si elle s’avérait être vraie.

Interrogé sur ce qu’il a dit aux différents parties au cours des négociations sur un cessez-le-feu à Gaza, Witkoff a dit qu’il avait souligné la menace de Trump de « déchaîner l’enfer » dans la région si les otages n’étaient pas libérés avant son entrée en fonction le 20 janvier.

Des responsables arabes des pays médiateurs avaient déclaré au Times of Israel que le rôle de Witkoff avait été essentiel pour que l’accord sur les otages aboutisse, notamment en raison de la pression qu’il a exercée sur Netanyahu.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avec l’envoyé du président élu américain Donald Trump pour le Proche-Orient, Steve Witkoff, dans son bureau à Jérusalem, le 11 janvier 2025. (Crédit : Porte-parole du bureau du Premier ministre)

Witkoff a précisé qu’il n’avait pas été impliqué dans l’élaboration de l’accord, dont le cadre a été fixé par l’administration Biden. « Notre tâche consistait à accélérer le processus parce qu’il semblait s’être enlisé… Cela ne se fait pas sans le président », a-t-il expliqué.

L’envoyé américain est très proche du président et était assis à ses côtés lors de la cérémonie d’investiture de lundi. Il a par ailleurs été vu en train de parler brièvement à l’ancien président Joe Biden à la fin de la cérémonie. Witkoff a expliqué à Fox News qu’il avait remercié Biden de lui avoir permis de travailler sur l’accord sur les otages, ajoutant que l’ancien président l’avait remercié en retour.

Witkoff a évoqué son objectif d’étendre les accords d’Abraham, insistant sur le fait que tous les pays de la région pourraient éventuellement rejoindre l’alliance.

« La normalisation est une opportunité extraordinaire pour la région. C’est en fait le début de la fin de la guerre, ce qui signifie que toute la région devient investissable [et] finançable », a-t-il expliqué. « Les banques n’ont plus à se demander si les Houthis, le Hezbollah ou le Hamas vont tirer un missile et détruire un centre de données à grande échelle. »

Il a noté que la condition préalable à l’élargissement des accords d’Abraham était un cessez-le-feu à Gaza.

Abdullatif al-Zayani, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le Président américain Donald Trump et le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis Abdullah bin Zayed al-Nahyan, lors de la cérémonie de signature des Accords d’Abraham, sur la pelouse sud de la Maison Blanche, à Washington, le 15 septembre 2020. (Crédit : Alex Brandon/AP)

« Tout d’abord, nous avions besoin d’un moment d’espoir, et j’aime à penser que nous y sommes parvenus, et que nous nous appuierons sur cela. Ensuite, nous devions montrer aux gens que nous pouvions mettre fin à la violence et que nous pouvions avoir une conversation et un dialogue. C’est le début de ce processus », a-t-il ajouté.

Interrogé sur les candidats potentiels à l’adhésion aux accords d’Abraham, Steve Witkoff a mis en avant le Qatar, louant le rôle de son Premier ministre dans la médiation entre Israël et le Hamas. Doha affirme depuis longtemps qu’il ne normalisera pas ses relations avec Israël tant qu’un État palestinien n’aura pas été créé.

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