Yaalon : Inculpations « proches » pour l’incendie criminel de Duma

Des inculpations contre les terroristes juifs de l’incendie qui a coûté la vie à un bébé palestinien et à ses parents en Cisjordanie en juillet sont proches, a estimé samedi le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon.

« Il ne se passera pas beaucoup de temps avant que soient déposés des actes d’accusation contre les meurtriers, à notre regret, des terroristes juifs », a déclaré Yaalon lors d’une interview à la deuxième chaîne de télévision israélienne.

Selon des sources judiciaires citées par le site d’information Ynet, ces actes d’accusation pourraient être émis dès le milieu de la semaine prochaine.

Hussein Dawabsha et son petit-fils Ahmed à l’hôpital Tel Hashomer, le 23 décembre 2015 (Crédit : Simona Weinglass/Times of Israel)

Un bébé palestinien de 18 mois, Ali Dawabsheh et ses parents avaient péri dans l’incendie de leur maison, à Duma, un village situé en Cisjordanie. Il reste un enfant de cinq ans qui est toujours hospitalisé.

La diffusion en fin de semaine d’images d’extrémistes juifs célébrant la mort de cette famille lors d’un mariage a relancé le débat sur la violence juive en Israël.

Yaalon a invité certaines personnalités politiques appartenant à la mouvance nationaliste religieuse à procéder à un « examen de conscience » et à « tracer des lignes claires » pour faire respecter l’État de droit.

Selon lui, certaines personnalités ont en effet affaibli l’Etat de droit en adoptant une attitude laxiste à l’égard des infractions commises par des juifs contre des Palestiniens.

« Il y a un lien direct entre la non-soumission à l’Etat de droit et le fait que des jeunes brûlent une famille et célèbrent ce crime », a-t-il déclaré.

Il a salué les déclarations de Naftali Bennett, le ministre de l’Education et chef de file de HaBayit HaYehudi, qui avait qualifié de « terroristes« , les extrémistes célébrant la mort d’Ali Dawabsheh.

Le ministre a ajouté que des enquêtes devaient aussi être ouvertes sur « certains rabbins qui par leurs déclarations répétées sur une longue période poussent des jeunes à l’acte ».