Yaalon rejette l’accord intérimaire sur l’Iran
Le ministre de la Défense qualifie l'accord intérimaire d' "opportunité historique manquée"
Mitch Ginsburg est le correspondant des questions militaires du Times of Israel
Le ministre de la Défense israélien a dénoncé, mardi 28 janvier, l’accord provisoire conclu par les puissances mondiales avec l’Iran en novembre dernier. Il a également rejeté le lien qui a été fait entre les efforts de l’Iran pour obtenir une arme nucléaire et le conflit israélo-palestinien en cours.
Moshe Yaalon estime que l’idée qui prône que les événements qui ont cours dans la région ont pour cause le conflit israélo-palestinien s’apparente à un « conte de fées. » Il ajoute que l’autre idée dominante, selon laquelle, les nations arabes refusent de s’unir pour lutter contre l’Iran tant que la question palestinienne reste en suspens, est également illusoire.
« Derrière des portes closes, la question palestinienne n’est même pas soulevée. Ce sont des paroles en l’air. » a-t-il dit lors de la conférence annuelle de l’Institut pour les études de la sécurité nationale à Tel Aviv.
Cependant, il a reconnu, que le lien était clairement établi, en allant jusqu’à préciser, « dans des discours prononcés par l’administration américaine. »
Moshe Yaalon qualifie l’accord intérimaire du 24 novembre 2013 conclu entre l’Iran et les six puissances mondiales connues comme le P5+1,, « d’erreur monumentale ». « Le temps et l’histoire jugeront cet accord » a-t-il prévenu. « Nous soutenons qu’il s’agissait d’une occasion historique manquée. »
Dans un contexte impliquant une grande pression politique, économique et interne, le régime « a rampé à quatre pattes pour parler avec le Grand Satan, », dit-il, et s’en est allé victorieux.
Aujourd’hui, Moshe Yaalon soutient que l’Iran, qui subventionne le terrorisme dans le monde entier, devrait être isolé de façon internationale pour cette seule et unique raison.
Il pense que l’Iran s’est libéré de l’isolement mondial et a réussi à se retrancher sur le seuil de l’énergie nucléaire. En maintenant le droit d’enrichissement à l’uranium à 3,5 %, dit-il, « l’Iran a su conservé sur la table, et ce de manière intacte, son option militaire. »
Selon Moshe Yaalon, la position de la République islamique n’a cessé de grimper, et ce à l’échelle régionale et internationale depuis cet accord. Cela sans même dire un mot sur la poursuite du développement de ses missiles balistiques ou de sa capacité à exporter le terrorisme à l’échelle internationale.
L’influence croissante du régime, ses aspirations démesurées et sa volonté de se sacrifier à un objectif plus élevé, souligne-t-il, ajoutés à ses perspectives « messianiques apocalyptiques, » expliquent pourquoi, « d’une façon ou d’une autre, leurs aspirations à un programme nucléaire doivent être stoppées.»