18 membres du Congrès US demandent à l’ONU de renvoyer une fonctionnaire antisémite
Des membres de la Chambre des représentants appellent au renvoi de la rapporteuse spéciale Francesca Albanese, citant son refus de condamner le terrorisme
Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël

NATIONS UNIES – Un groupe bipartisan de membres du Congrès américain a exhorté la direction des Nations Unies à démettre de ses fonctions une enquêtrice sur les droits des Palestiniens, en raison de ses opinions antisémites et anti-Israël.
Les législateurs ont déclaré que les propos formulés par le passé par la rapporteuse spéciale des Nations Unies Francesca Albanese et son récent refus de condamner les attaques terroristes palestiniennes « démontrent de manière évidente son fort parti pris contre Israël ».
« Ses comportements partiaux ne devraient avoir aucune place aux Nations unies et démontrent clairement son manque d’impartialité », ont déclaré les 18 représentants de la Chambre.
Le Times of Israel a révélé les antécédents d’antisémitisme de la rapporteuse spéciale de l’ONU Francesca Albanese dans une enquête menée l’année dernière.
Albanese, qui est chargée d’enquêter sur les activités israéliennes dans les territoires palestiniens, n’a subi aucune répercussion de la part de l’ONU et n’a pas présenté d’excuses claires pour ses déclarations passées. Elle a continué à se concentrer sur Israël ces derniers mois.
Dans une lettre envoyée vendredi (en anglais), les représentants de la Chambre des représentants des États-Unis ont exhorté le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et le responsable des droits de l’homme des Nations unies, Volker Turk, à démettre Albanese « de toutes ses fonctions officielles ».
Les membres du Congrès ont cité les refus d’Albanese de condamner les attaques terroristes palestiniennes meurtrières contre des Israéliens au cours du mois dernier, affirmant qu’elle n’a fait qu’exprimer une « condamnation unilatérale d’Israël ».
« Pour un fonctionnaire chargé de servir de voix indépendante, neutre et experte sur le conflit israélo-palestinien, son silence inexcusable contre le terrorisme visant les Israéliens et ses remarques scandaleuses et préjudiciables reflètent clairement le parti pris irrémédiable de son mandat », indique la lettre dirigée par le représentant démocrate Brad Schneider de l’Illinois et la représentante Ann Wagner du Missouri, une républicaine.
La lettre demande également à l’ONU de mettre fin à une commission d’enquête sur Israël. L’un des membres de cette commission, Miloon Kothari, a également fait des déclarations antisémites l’année dernière et est toujours en poste.

La commission critique sévèrement Israël, tout en occultant presque entièrement le terrorisme palestinien. La Cour internationale de justice des Nations unies a ouvert une enquête sur Israël après que la commission lui a recommandé de le faire l’année dernière.
Les membres du Congrès ont déclaré que ces deux affaires illustrent l’attention systémique et disproportionnée que les Nations unies portent à Israël. Aucun autre pays ne fait l’objet du même niveau d’enquête, et l’Assemblée générale a condamné Israël plus que tous les autres pays réunis l’année dernière.
« Les commentaires plus récents de Mme Albanese ne font que réaffirmer et renforcer notre évaluation selon laquelle le système de l’ONU est entaché de partialité », ont écrit les membres du Congrès.
« Nous vous demandons instamment d’appeler à la rupture de tous les liens avec Mme Albanese, de contribuer à la dissolution de la Commission d’enquête sur Israël et de vous engager à nouveau en faveur d’un système des Nations Unies exempt de tout parti pris antisémite et anti-Israël », indique la lettre. « Nous espérons que vous travaillerez plutôt à rapprocher les Israéliens et les Palestiniens afin d’assurer la sécurité, la paix et la prospérité pour tous, et nous demandons un compte rendu détaillé de ce que vous faites pour lutter contre l’antisémitisme et le parti pris anti-israélien endémiques dans le système des Nations Unies. »
Kathy Manning (Caroline du Nord), Grace Meng (New York) et Christopher Smith (New Jersey), co-présidents du groupe de travail bipartisan de la Chambre des représentants pour la lutte contre l’antisémitisme, ont également signé la lettre.
Le mois dernier, 11 membres du Congrès ont demandé le retrait d’Albanese dans une lettre distincte adressée à la direction de l’ONU.

Mme Albanese a déclaré en 2014, lors d’un conflit entre Israël et des groupes terroristes de Gaza, que le « lobby juif » contrôlait les États-Unis.
Elle a également éprouvé de la compassion avec des organisations terroristes, rejeté les préoccupations sécuritaires israéliennes, comparé les Israéliens aux nazis, accusé l’État juif de crimes de guerre potentiels, déclaré qu’Israël contrôlait la BBC et affirmé que l’État juif déclenchait des guerres par cupidité.
Mme Albanese a tenté de prendre ses distances par rapport à ces commentaires dans une déclaration au Times of Israel, mais depuis que le reportage a révélé ces commentaires le mois dernier, elle a nié qu’ils soient antisémites et a balayé les critiques comme « encore une autre attaque politiquement motivée ».
Le bureau de Guterres a précédemment déclaré qu’Albanese est une enquêtrice indépendante nommée par le Conseil des droits de l’homme à Genève, et qu’elle n’est pas sous le contrôle du secrétaire général. António Guterres s’est souvent exprimé contre l’antisémitisme, mais pas contre les préjugés anti-juifs et anti-israéliens dans les rangs de l’ONU.
Les missions américaine et israélienne auprès de l’ONU, le département d’État américain, les responsables israéliens et les principaux groupes juifs américains ont également condamné l’antisémitisme d’Albanese.
Les rapporteurs spéciaux de l’ONU sont censés être impartiaux, mais Mme Albanese qualifie Israël d’entreprise coloniale et les Juifs d’Israël et de l’ancien mandat britannique d’intrus étrangers subjuguant une population palestinienne indigène. Elle a justifié à plusieurs reprises la violence contre les Israéliens, a sympathisé avec des groupes terroristes et a rejeté le droit d’Israël à l’autodéfense.
Dans son premier rapport officiel aux Nations unies cette année, elle a préconisé le rejet du paradigme du conflit, décrivant Israël uniquement comme un oppresseur et légitimant la « résistance » palestinienne.
Le mois dernier, Mme Albanese a également refusé de commenter la diffusion par le groupe terroriste Hamas d’une vidéo du civil israélien captif Avera Mengistu à des fins de propagande. Le droit international interdit de capturer des civils et d’utiliser des prisonniers à des fins de propagande.
Des législateurs républicains ont présenté au Congrès un projet de loi visant à mettre fin à la commission d’enquête et à réduire le financement américain de cette enquête.