Accusé par un élu républicain de financer le Hamas, le Qatar dément
James Comer a précédemment publié un communiqué affirmant que Doha verse 30 millions de dollars par mois au groupe terroriste palestinien du Hamas, et ce depuis 2018
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
L’ambassade du Qatar à Washington a répondu mardi au président de la commission de Surveillance de la Chambre des représentants des États-Unis, le représentant James Comer, qui avait précédemment publié un communiqué affirmant que Doha verse 30 millions de dollars par mois au groupe terroriste palestinien du Hamas, et ce depuis 2018.
« Le Qatar ne paie pas le Hamas », a écrit l’ambassade sur X. « En pleine coordination avec le gouvernement d’Israël, le Qatar a contribué à l’aide humanitaire à Gaza depuis 2018. »
L’ambassade a mis en avant deux formes d’assistance – « des achats de carburant auprès d’Israël pour alimenter une centrale électrique de Gaza afin de produire de l’électricité à Gaza, sous la supervision du Bureau des services d’appui aux projets de l’ONU. Le gouvernement israélien a contrôlé tous les transferts de carburant à la frontière de Gaza ».
La deuxième forme d’aide est constituée par les paiements effectués depuis 2021 par le Programme alimentaire mondial, qui verse 100 millions de dollars par mois aux familles pauvres de Gaza sous la forme d’allocations supervisées par Israël.
L’aide qatarie a été recherchée et appréciée par Israël au cours de la décennie qui a précédé l’assaut barbare du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre, comme l’ont montré des documents consultés par le Times of Israel le mois dernier.
« Les États-Unis ont également soutenu les contributions humanitaires du Qatar. En 2018, l’envoyé spécial du président Trump au Moyen-Orient, Jason Greenblatt, a approuvé l’accord israélo-qatari visant à acheminer l’aide à Gaza. Il a déclaré que ‘le Qatar, en partenariat avec Israël, peut apporter un réel soulagement à la population de Gaza' », a noté l’ambassade du Qatar.
Le tweet poursuit en soulignant les efforts continus du Qatar dans la médiation des trêves à Gaza par le biais de libérations d’otages.
« Il y a encore du travail à faire, et de toute urgence. La désinformation au sujet du Qatar et de ses contributions humanitaires ne contribue pas à ces négociations délicates », a ajouté l’ambassade du Qatar.
Israël s’est montré de plus en plus critique à l’égard du Qatar au cours des quatre mois qui ont suivi la dernière prise d’otages, estimant que Doha n’a pas suffisamment fait pression sur le Hamas, dont il accueille les dirigeants à la demande de Washington.
Un rapport confidentiel rédigé par une équipe de professionnels aguerris du renseignement américain et israélien travaillant pour le compte des avocats des familles des victimes du 7 octobre soutient que le Qatar ne devrait pas être autorisé à continuer à servir de médiateur clé, affirmant que Doha est un acteur fondamentalement malhonnête.