Après 15 mois d’abandon, les maisons des otages sont devenues des mémoriaux vides
Les maisons abandonnées, souvent marquées par les combats et couvertes d'affiches, témoignent du chagrin croissant des familles privées de leurs proches
Après quinze mois de guerre, les maisons des otages israéliens sont devenues des capsules témoins d’une zone de guerre.
Un petit vélo bleu gît à terre devant la maison de la famille Bibas, dont tous les membres, y compris les deux jeunes garçons Kfir et Ariel, sont toujours otages.
À proximité, les murs de la maison d’Oded Lifshitz sont calcinés, les plafonds se sont partiellement effondrés et portent les cicatrices du pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023. Ce jour-là, plus de 1 200 personnes ont été tuées et 251 autres ont été enlevées et emmenées de force à Gaza, parmi lesquelles le vieil homme et son épouse, Yocheved.
Des portraits des otages ont été apposés sur les portes de leurs maisons. Un tournesol a été déposé à côté d’une photo de David Cunio, qui se trouve toujours à Gaza après que sa femme et leurs jumelles ont été libérées lors d’un accord il y a un an.
Beaucoup sont marquées par des graffitis laissés par les soldats israéliens lors des jours, voire des semaines de combat ayant suivi l’assaut, pour indiquer que les maisons ont été débarrassées des terroristes. D’autres sont signalées en vue d’une éventuelle démolition car elles sont gravement endommagées.
Cent otages se trouvent toujours à Gaza, dont au moins un tiers sont morts, d’après les autorités israéliennes. Il y a toutefois une lueur d’espoir que les pourparlers en vue d’un cessez-le-feu à Gaza, relancés cette semaine après des mois d’efforts infructueux, puissent permettre de les ramener chez eux. Une nouvelle vidéo publiée le week-end dernier par le Hamas montre l’otage israélo-américain Edan Alexander, toujours en vie.
Toutefois, l’inquiétude demeure. La semaine dernière, les soldats ont rapatrié en Israël le corps d’Itay Svirsky, tué lors du pogrom perpétré par le Hamas et dont le corps a été emmené à Gaza.
Les maisons abandonnées témoignent du chagrin croissant des familles qui, après plus d’un an, n’ont toujours pas retrouvé leurs proches et se demandent si elles les retrouveront un jour.
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