Après la destruction d’un tunnel, Netanyahu prévient : “celui qui nous blesse, nous le blessons”
Liberman dénonce le “royaume du terrorisme” qu’est la bande de Gaza
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé lundi qu’Israël avait commencé à utiliser une « technologie révolutionnaire » pour localiser les tunnels transfrontaliers.
« Nous mettons en place [la technologie]. Aujourd’hui, nous avons localisé un tunnel et l’avons détruit », a dit Netanyahu au début de la réunion hebdomadaire du groupe parlementaire du Likud.
Le Premier ministre a ajouté qu’Israël tenait le Hamas pour responsable de tout acte contre Israël émanant de la bande de Gaza. « Quiconque nous blesse, nous le blessons, » a-t-il affirmé.
Lundi, l’armée a indiqué avoir fait exploser un tunnel entre le sud de la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement terroriste du Hamas, et son territoire, une action rare depuis la guerre de 2014 dans l’enclave palestinienne.
« Il y a quelques minutes, le commandement du sud de l’armée a neutralisé un tunnel terroriste qui menait au sud d’Israël depuis la zone de Khan Younes », a dit à des journalistes le porte-parole de l’armée, Jonathan Conricus, estimant qu’il s’agissait d’une riposte à une « violation inacceptable de la souveraineté israélienne. »
Le porte-parole a précisé ne pas pouvoir confirmer qu’il s’agissait d’un tunnel du Hamas mais affirmé qu’il tenait le mouvement terroriste pour « responsable » de sa construction.
Selon une source gazaouie, le tunnel détruit appartenait au groupe terroriste du Jihad islamique palestinien.
Il a précisé que ce tunnel avait été détruit en territoire israélien, à un peu plus de deux kilomètres de la localité israélienne de Kissoufim, près de la barrière de sécurité entre Israël et la bande de Gaza.
L’armée ne tient pas à « une escalade » mais elle « est prête à un éventail de scénarios », a-t-il souligné.
Avigdor Liberman, le ministre de la Défense, a rendu hommage lundi à l’opération de l’armée israélienne qui a permis le démantèlement d’un tunnel d’attaque de la bande de Gaza qui entrait en territoire israélien.
Liberman a souligné que le passage souterrain entrait en Israël et que l’explosion contrôlée avait eu lieu du côté israélien de la frontière.
« Je pense que le message est clair pour tous : nous ne tolèrerons pas d’atteinte à notre souveraineté, a-t-il dit. Je souligne que l’explosion a eu lieu sur notre territoire. »
Le tunnel « prouve que malgré la réconciliation palestinienne, la bande de Gaza reste un royaume de terrorisme », a-t-il ajouté.
« Nous n’avons aucun intérêt à l’intensification [des hostilités] et nous n’avons pas l’intention de laisser quiconque nuire à la souveraineté d’Israël », a-t-il dit.
Il a ajouté que les citoyens israéliens n’avaient jamais été menacés.
Naftali Bennett, le ministre de l’Education, qui avait critiqué l’armée pour ne pas avoir affronté de manière adéquate le problème des tunnels avant et pendant la guerre de 2014, l’Opération Bordure protectrice, a rendu hommage lundi à Tsahal.
« L’armée israélienne a appris de l’opération Bordure protectrice, et utilise ses renseignements, ses technologies, son ingénierie et ses capacités opérationnelles pour interrompre de telles tentatives et assurer la sécurité de ceux qui vivent près de Gaza », a dit Bennett.
Haim Jelin, qui a commencé sa carrière politique dans un conseil local près de la frontière gazaouie, a indiqué qu’il « félicitait Tsahal pour son travail d’importance et de précision contre un tunnel qui menaçait les habitants de la région entourant [la bande de Gaza]. »
Le site d’information Palestine Aujourd’hui, affilié au Jihad islamique palestinien, a annoncé lundi que plusieurs membres de la branche armée du groupe terroriste, Saraya Al-Quds, étaient injoignables après la destruction du tunnel.
Al-Rai, média officiel du Hamas, a ensuite annoncé que trois « combattants de la résistance » avaient été sauvés après l’explosion du tunnel.
Dov Lieber et Avi Issacharoff ont contribué à cet article.