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Après le raid en Syrie, Netanyahu dit qu’Israël agit contre « l’ennemi voisin »

Reconnaissant apparemment l'attaque de missiles dans le sud de la Syrie, Netanyahu dit que Tsahal empêche sans cesse les ennemis d'établir des bases le long de la frontière

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

A titre d'illustration. Un raid aérien de Tsahal frappe des cibles militaires syriennes, le 1er juin 2019. (Armée israélienne)
A titre d'illustration. Un raid aérien de Tsahal frappe des cibles militaires syriennes, le 1er juin 2019. (Armée israélienne)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré mercredi qu’Israël menait des attaques préventives pour empêcher son « ennemi » d’établir des bases militaires « dans notre voisinage », en reconnaissant apparemment une attaque plus tôt dans la journée sur des installations présumées du Hezbollah par delà la frontière en Syrie.

« Nous répondons par des attaques et la force à chaque attaque contre nous. Mais nous n’agissons pas seulement après les faits, nous empêchons aussi l’ennemi de se doter de capacités avant les faits. De manière systématique et cohérente, nous nous efforçons d’empêcher notre ennemi d’établir des bases d’attaque contre nous et dans notre voisinage », a dit M. Netanyahu.

Mercredi matin à l’aube, les médias syriens ont rapporté qu’Israël avait tiré plusieurs missiles sur une montagne près de la frontière du Golan.

Selon des rapports syriens et libanais, la cible des frappes était l’infrastructure mise en place par le groupe terroriste du Hezbollah soutenu par l’Iran et ses alliés ces derniers mois.

Israël n’a pas officiellement commenté la présumée attaque.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu à la Knesset, le 27 mai 2019. (MENAHEM KAHANA / AFP)

M. Netanyahu a tenu ces propos lors d’un office commémoratif en l’honneur de l’ancien président Ephraim Katzir, qui est décédé il y a dix ans.

Selon l’agence de presse officielle syrienne SANA, l’attaque a ciblé des sites autour de Tel al-Harra, une zone que le Hezbollah a précédemment identifiée comme étant de « grande importance stratégique » en raison de la visibilité qu’elle offre de la région environnante.

Aucun blessé n’a été signalé.

SANA a également rapporté qu’Israël avait brouillé les radars de défense aérienne syriens dans la région, dans ce qu’il a appelé un acte de guerre électronique.

Les médias libanais ont rapporté précédemment qu’Israël avait effectué des vols de reconnaissance autour de la frontière syro-libanaise.

Quelques heures après l’attaque présumée, un petit drone a pénétré dans l’espace aérien israélien depuis le Liban avant de repasser la frontière, a déclaré l’armée israélienne.

Peu après le retour du président syrien Bashar el-Assad sur le plateau du Golan syrien, en juillet 2018, le Hezbollah a publié une carte identifiant Tel al-Harra, le point culminant du sud de la Syrie, comme « d’une grande importance stratégique » en raison de la visibilité qu’il offre sur la région.

A titre d’illustration : Des soldats syriens font le signe de la victoire à côté du drapeau syrien à Tel al-Haara, la plus haute colline du sud-ouest de la province de Daraa, en Syrie, le 17 juillet 2018. (SANA via AP)

En avril, la chaîne d’information libanaise al-Modon a rapporté que le groupe terroriste était en pourparlers avec l’armée syrienne au sujet de la création de postes d’observation à Tel al-Harra.

Alors qu’Israël a mené des centaines de frappes en Syrie ces dernières années, il a généralement ciblé des bases liées à l’Iran. Dans les rares occasions où Israël a pris pour cible des villages et des villes le long de la frontière du plateau du Golan, il l’a fait après avoir identifié des tentatives iraniennes et du Hezbollah pour établir des cellules et des infrastructures dans la région.

Plus tôt ce mois-ci, deux roquettes ont été tirées depuis la Syrie en direction du mont Hermon, sur le plateau du Golan, en Israël. Aucun blessé ni dommage n’a été signalé.

Des soldats israéliens manœuvrent des chars Merkava sur le plateau du Golan, le 2 juin 2019. (Photo par JALAA MAREY / AFP)

Vers le début de la guerre civile syrienne, l’armée israélienne a établi un certain nombre de « lignes rouges » qui, si elles étaient violées, entraîneraient des représailles, y compris toute attaque – intentionnelle ou non – contre Israël.

Il s’agit également des efforts déployés par l’Iran pour établir une présence militaire permanente en Syrie et des tentatives de transfert de munitions avancées au groupe terroriste du Hezbollah basé au Liban.

Ces dernières années, Israël a reconnu avoir mené des centaines de frappes aériennes en Syrie en réponse à ces violations de la « ligne rouge ».

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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