Après les critiques de Cohen, Herzog remercie Harris d’avoir célébré Israël
Le président israélien s'est exprimé suite aux critiques formulées par le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen à l'encontre de la vice-présidente américaine
Le président Isaac Herzog a remercié mercredi la vice-présidente américaine Kamala Harris d’avoir participé à la célébration de l’ambassade d’Israël à Washington mardi soir, suite aux critiques formulées par le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen à l’encontre de Harris.
« Merci à la vice-présidente Kamala Harris @VP, d’avoir célébré le 75e anniversaire d’Israël ! L’amitié partagée par les États-Unis et Israël est inébranlable, et le lien est incassable », a écrit Herzog sur Twitter.
Peu avant, Cohen avait critiqué Harris après qu’elle eut souligné l’importance d’un « système judiciaire indépendant » dans son discours lors de l’événement.
Cette allusion à l’opposition de l’administration Biden aux efforts déployés par le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour réduire radicalement le pouvoir de la Haute Cour de justice a été incluse dans un discours de 14 minutes qui a largement fait l’éloge d’Israël.
« Si l’on demandait à Kamala Harris ce qui la dérange dans la réforme, elle ne serait pas capable de citer une seule clause », avait répondu Cohen à la chaîne publique israélienne Kan.
En réponse, l’ambassadeur des États-Unis en Israël, Tom Nides, a déclaré à la Douzième chaîne que la présence de Harris à l’événement organisé par l’ambassade d’Israël témoignait de la solidité des relations entre les deux nations.
« J’ai du respect pour le ministère des Affaires étrangères Cohen, mais la vice-présidente a dit des choses que l’administration dit [à] chaque occasion concernant les valeurs et les politiques partagées. Mme Harris est une fervente partisane d’Israël », a déclaré Nides.
Alors que la tempête diplomatique prenait de l’ampleur, Cohen a publié une déclaration en anglais et en hébreu dans laquelle il affirme avoir un « profond respect » pour Harris.
L’administration Biden a largement atténué ses critiques à l’égard de la réforme judiciaire depuis que Netanyahu a suspendu temporairement ses efforts à la fin du mois de mars afin d’entamer des négociations de compromis avec l’opposition.
Ces négociations, menées sous les auspices du président Herzog, visent à obtenir un consensus sur une version plus modérée que les propositions initiales dévoilées par le ministre de la Justice Yariv Levin en janvier, qui avaient déclenché des manifestations de masse et une vive réaction de la part de l’opinion publique.
Un compromis n’étant apparemment pas à portée de main, l’administration Biden s’est abstenue d’inviter Netanyahu à se rendre à la Maison Blanche.
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Jacob Magid a contribué à cet article.