Borrell : « Absolument nécessaire » que le Liban ne soit pas entraîné dans la guerre
Le chef de la diplomatie de l'Union européenne a tenu une conférence de presse à Beyrouth avec le chef de la diplomatie libanaise Abdallah Bouhabib
Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré samedi que le Liban ne devrait pas être « entraîné dans un conflit régional », après l’escalade à la frontière entre Israël et legroupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.
Depuis le début de la guerre entre Israël et les terroristes palestiniens du Hamas le 7 octobre, l’allié du groupe terroriste palestinien du Hamas multiplie les tirs depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël ciblant généralement des objectifs militaires près de la frontière. L’armée israélienne riposte par des frappes.
Ces affrontements font craindre un embrasement régional, surtout après l’élimination du numéro deux du Hamas Saleh al-Arouri tué mardi dans une frappe attribuée à Israël dans la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah.
Il s’agit de la première frappe depuis le 7 octobre aux abords de la capitale libanaise.
« Il est impératif d’éviter une escalade régionale au Moyen-Orient, il est absolument nécessaire d’éviter que le Liban ne soit entraîné dans un conflit régional », a dit Borrell lors d’une conférence de presse à Beyrouth avec le chef de la diplomatie libanaise Abdallah Bouhabib.
« Je m’adresse également à Israël : personne ne sortira gagnant d’un conflit régional », a-t-il ajouté.
Le Hezbollah, dont le chef Hassan Nasrallah a déclaré vendredi que la frappe de mardi ne « resterait pas sans réponse », a affirmé avoir tiré samedi des dizaines de roquettes vers une base militaire dans le nord d’Israël.
« Je pense que la guerre peut être évitée, qu’elle doit être évitée et que la diplomatie peut l’emporter », a ajoutée Borrell.
Plus tôt dans la journée, il a rencontré le Premier ministre libanais Najib Mikati, le commandant de la Force intérimaire de l’ONU au Liban (FINUL), le général Aroldo Lazaro Saenz, et le chef du Parlement, Nabih Berri.
Sa visite s’inscrit dans le cadre d’un effort diplomatique visant à éviter un débordement du conflit entre Israël et le Hamas déclenché par une attaque d’une ampleur sans précédent sur le sol israélien le 7 octobre, mais aussi à appeler à une solution à la guerre.
« Les voies diplomatiques doivent être ouvertes pour signaler que la guerre n’est pas la seule option, mais qu’elle est la pire », a-t-il martelé.
« (…) Israël a proclamé son objectif d’éradiquer le Hamas. Il doit y avoir un autre moyen d’éradiquer le Hamas qui ne provoquerait pas autant de morts. »
Israël a juré d’éliminer le Hamas après les massacres barbares du 7 octobre, au cours desquels des terroristes palestiniens ont pris d’assaut la frontière de Gaza et sauvagement assassiné 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris plus de 240 otages.
En réponse à cette attaque, la plus meurtrière de l’histoire du pays et la pire contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de 16 ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande deGaza, qui a commencé le 27 octobre.
Plus de 22 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.